Sommet UA-UE : le Maroc et la RASD à Abidjan

La commission africaine et l'Union Européenne sont tombées d'accord cette semaine sur la participation du Maroc et de la RASD au prochain sommet UA-UE dans la capitale ivoirienne.

Ce compromis intervient après plusieurs mois de consultation des deux pays par les organisateurs de ce sommet qui s'ouve le 29 novembre prochain à Abidjan.Une décision révélatrice de l'enjeu du conflit du Sahara occidental qui continue de miner l'organisation panafricaine qui devra composer avec les deux principaux belligérants.

Secret de polichinelle.Le conflit du Sahara occidental qui mine l'Union du Maghreb arabe continue d'empoisonner les relations entre les pays membres de l'Union africaine au point qu'il est difficile d'organiser un sommet avec le Maroc et la RASD ensemble. La donne politique a changé depuis cette année en faveur du premier avec la réintégration au sein de la grande famille africaine et l'intégration de la CEDEAO.Une deuxième carte entre les mains du souverain chérifien pour barrer la route à l'Algérie qui soutient le Polisario ainsi que la Mauritanie et l'Afrique du Sud.La RASD semble affaiblie diplomatiquement mais compte être présente partout pour rappeler qu'elle est encore membre à part entière de l'organisation panafricaine.

Cette nouvelle situation donne du fil à retordre à l'Union africaine et à l'Union européenne qui organisent le prochain sommet les 29 et 30 novembre à Abidjan.Après plusieurs mois d'intenses tractations diplomatiques entre la Côte d'Ivoire qui avait opposé son véto à la particiaption de la RASD, la commission africaine qui n'a pas ménagé ses efforts à consulter tous les belligérants et enfin l'Union européenne , le Maroc et la RASD seront présents au rendez-vous.Durant 2 jours européens et africains devront apprendre à ménager la chèvre et le chou en privilégiant notamment les questions économiques et surtout pour préparer la réunion des donateurs à Bruxelles pour le G5 Sahel.De quoi occulter les questions qui fâchent comme le principe des peuples à disposer d'eux-mêmes.

 

Bakala KANE

 

(Reçu à Kassataya 24 novembre  2017)

 

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