Encore une bousculade de la misère devant le palais Nouégheit…

Apparemment la leçon de la bousculade meurtrière n’a servi à rien.  Il était 20H15 ce soir, je passais par là comme d’habitude sur une piste à l’entrée Ouest de la demeure de l’homme le plus riche de Mauritanie avant l’arrivée du pouvoir azizien.

 
Depuis qui peut dire qui est le plus riche en Mauritanie surtout que Bouamatou, bien que bien parti, a vu sa trajectoire dorée piquer du nez suite à sa guerre avec son poulain qui ne voulait pas prendre tous les risques d’un général civilisé en faisant la fortune de l’entourage pour finir soi-même en reste comme ce fut paraît-il le cas avec Maaouiya Taya.
 
Régulièrement la veille ou même le jour des grandes fêtes, on aperçoit à l’entrée Ouest, celle de la route de la pâtisserie Charlotte, des centaines de pauvres qui attendent un geste venant du palais Nouégheit. Je me souviens d’avoir vu un jeune maure sortant de là qui n’a pu accéder à son 4X4 qu’après mille difficultés car il fut littéralement assailli par un bataillon de pauvres décidés à lui soutirer quelque chose de gré ou de force, le tout au nom de Dieu.
 
 
Cet homme n’était pas le Mohamed Nouégheit que j’ai croisé quelquefois dans sa Audi entrant par l’entrée Est plus discrète avant  d’être en partie goudronnée jusqu’à sa porte comme l’ont fait plusieurs hommes d’affaires. Tout Tevrag-zeina fit remarquer à l’époque que Feil Ould  Lahah avait aussi fait bifurquer le goudron jusqu’à sa maison sur la route de Nouadhibou. ( J’ai appris l’autre jour que les Lahah sont des Kounta ; Aziz aura au moins fait la fortune d’un Kounta car en général nous sommes fauchés n’ayant jamais appris à gagner de l’argent étant plus occupés par les choses de l’esprit. Feil étant paraît-il l’exception qui confirme la règle de l’esprit)
 
 
Ce soir, j’ai vu que les pauvres, environ 300, quittaient l’entrée principale côté goudron pour aller à l’entrée Est plus discrète. J’ai alors éteint le flash de mon téléphone pour filmer discrètement sachant que cela allait certainement dégénérer. Au début c’était organisé comme il faut. Il y avait une queue le long du mur et les pauvres entraient un à un pour ressortir tenant chacun un sachet à la main contenant manifestement un boubou sans qu'on puisse savoir si le bénéficiaire avait aussi reçu à l'intérieur de quoi honorer la poche du boubou.
 
Le temps  que je continue ma marche pour arriver au bout de la queue vers l’avenue Daddah, j’entends des cris derrière moi. Je me retourne et je vois que le large portail, jusque-là entrebâillé, venait de se refermer. Tout de suite, tous les pauvres qui faisaient la queue le long du mur quittèrent le rang pour ne pas être en reste. C’est à cet instant que le chaos a commencé dès que tout le monde a vu que des gens à l’intérieur du palais jetaient à l’aveuglette des boubous par-dessus le portail.
 
 
 
 
 

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Vlane A.O.S.A.

 

Source : Chez Vlane (Le 12 septembre 2016)

 

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