Le Guelb er Richât : une diversité culturelle et patrimoniale

Le Guelb er Richât : une diversité culturelle et patrimoniale  « Géopatrimoine, un lustre d’inventaire en France » Colloque marquant les 5 ans du lancement officiel de l’inventaire national du patrimoine géologique en France.

Contribution du Dr Sao Ousmane., UMR 7194, Institut de Paléontologie Humaine, 1, rue René Panhard, 75013

 

Introduction :

Situé dans l’Adrar de Mauritanie, le Guelb er Richât est une structure circulaire, d’une cinquantaine de kilomètres de diamètre dont l’origine a été longtemps discutée (Dietz et al., 1969 ; Destombes et Plote, 1962). Cette curiosité est connue des géologues depuis le début du XXème siècle grâce notamment aux expéditions et travaux de Th. Monod qui organisa en octobre 1952 une excursion scientifique dans l’Adrar lors du XIXème Congrès Géologique International (Monod, 1952a). La carte topographique de l’Institut Géographique National au 1/80 000ème en avait alors été améliorée après un survol en avion de la zone. Depuis la mission spatiale de Gemini IV en 1965 (Lowman et al., 1967), le Guelb er Richât devint un repère géographique pour les astronautes et depuis, il est surnommé « l’œil de l’Afrique ». D’origine tectonique, il renferme une collection de roches granitiques, volcaniques et sédimentaires intercalées de stromatolites du néoprotérozoïque.

Situé au cœur d’une région sahélo-saharienne peuplée actuellement de nomades semi-sédentarisés, le paysage varie entre regs, ergs ou sebkhas occupés par une végétation et une faune sahélo-saharienne fragiles. Par le passé, lors de période plus humide, les civilisations du Paléolithique et du néolithique ont laissé des outils lithiques, leur parures, des gravures. Plus récemment, des cités relais ont été construites sur la route des caravanes, s’enrichissant alors d’un riche patrimoine scientifique, culturel, religieux et architectural.

Cette note est un inventaire géologique et environnemental très succinct du Guelb er Richât dans le but de montrer le potentiel patrimonial. Elle pourrait permettre de réfléchir à la valorisation de cette zone en englobant la géologie, la biodiversité et le patrimoine historique tout en respectant la biodiversité et la gestion des puits. Le tourisme de désert se développe timidement dans le nord de la Mauritanie depuis la fin des années 1980. Mais depuis la construction de l’aéroport à Atar, chef-lieu de l’Adrar, le tourisme a pris un véritable essor entrainant alors le développement des auberges, des guides et des agences de location de véhicules avec chauffeurs en même temps que celui du développement durable et de l’esprit solidaire.

  1. Le Guelb er Richât : 

1.1 Contexte géographique et géologique :

Le Guelb er Richât se situe en République islamique de Mauritanie (Mauritanie dans le texte), indépendante depuis 1960, elle-même située en Afrique de l’Ouest, elle couvre une superficie de 1 030 700 km2.

Figure 1 : Carte structurale schématique de l’Afrique de l’Ouest.

D’un point de vue géologique, la Mauritanie appartient à la partie occidentale du craton ouest-africain (Fig. 1), socle stabilisé dès 1,6 Ga (Deynoux et al., 1978). Ce socle est formé de terrains métamorphiques et magmatiques (granites, gneiss, roches vertes, quartzites, etc.) de l’Archéen (> 2,5 Ga) et du Paléoprotérozoïque (2,5 – 1,8 Ga) (Fig. 1) (Trompette, 1973). L’Ouest africain est ceinturé par des zones mobiles qui furent le siège au Précambrien supérieur et au Paléozoïque, d’orogenèses importantes : à l’Ouest, la chaîne panafricaine des Rokelides et la chaîne calédono-hercynienne des Mauritanides et la chaîne hercynienne de la Meseta marocaine (Fig. 1), de l’Anti-Atlas et d’Ougarta (Fig. 1) ; au Nord et au Nord-est, les Chaînes panafricaines pharusiennes et du Gourma (Fig. 1) ; et au Sud-Est, les Dahomeyides. La couverture précambrienne supérieure et paléozoïque de ce craton débute autour de 1 Ga et se termine au Carbonifère. Elle se divise en trois bassins : les bassins de Tindouf, de Taoudeni et de la Volta (Clauer, 1976 ; Bayer et al., 1978). Latéralement une partie plus ou moins importante de cette couverture se trouve impliquée dans les zones mobiles marginales. Le bassin de Taoudeni est alors un large bassin intercratonique de plus de 500 000 km² de superficie et recouvre la partie sud et est de la Mauritanie et se prolonge jusqu’au Mali oriental (Trompette, 1973).   

Le Guelb er Richât se situe dans le bassin de Taoudeni et dans l’Adrar qui est un important plateau gréseux qui émerge des vastes étendues de dunes (ergs) qui le bordent et qui constituent les dernières ramifications méridionales et occidentales du vaste désert du Sahara. Ce plateau marque ainsi la séparation entre l’erg dunaire de Ouarane au sud et celui de la Maqteir et se poursuit au nord jusqu’à Zoueirate.

Figure 2 : « L’œil de l’Afrique »

Le Guelb er Richât, monument naturel, a la forme d’un cratère circulaire très régulier d’un diamètre de 50 km (fig. 2). Il est délimité en périphérie par une série de cuestas concentriques qui surplombent alors une dépression dans laquelle émergent quatre « chaînes » de collines successives et concentriques, le centre étant formé d’une butte isolée.

 

1.2 Origine :

Il s'agit d'un accident tectonique circulaire, en boutonnière, et non d'un cratère de météorite. Cette dernière hypothèse, souvent citée, provient certainement du fait de la trouvaille dans les années 20 par un militaire français, d'une météorite dans ce site. Mais elle a été rejetée unanimement par les scientifiques en raison de l’absence de matériaux rocheux choqués.

            En fait, la structure s'est formée consécutivement à une intrusion magmatique en ascendance d'assez faible profondeur (figure 3). Celle-ci aurait provoqué la formation d'un dôme affectant et déformant les couches sédimentaires stratifiées précambriennes et primaires du plateau gréseux de l’Adrar. Ces strates inclinées, tour à tour dures et tendres ont plus ou moins résisté à l'érosion éolienne. Les strates de roches dures sont alors devenues proéminentes et constituent les quatre structures circulaires principales. Les couches tendres ont été évidées et forment les talwegs drainés par les oueds.

 

Figure 3 : Diagramme du bloc montrant la distribution des phases magmatiques basaltiques, felsiques et kimberlitiques (Matton et al., 2005).

La remontée de magmas issus de profondeurs différentes (fusion étagée) explique la coexistence de magmas alcalins, tholéitiques, de carbonatites au sein du même complexe (Matton, 2008 ; Matton et al., 2005). Cette ascendance magmatique responsable de la déformation est néanmoins incompatible avec le modèle de point chaud associé à une plume mantellique mais lié à des mécanismes de réactivation lithosphérique qui auraient été provoqués par les perturbations tectoniques de l’ouverture et de l’expansion de l’océan atlantique (Matton, 2008 ; Courtillot et al., 2003). Des datations sur les carbonatites du Guelb er Richât ont donné un âge Crétacé (99 Ma) à cet épisode magmatique (Poupeau et al. 1996). La période de formation du Guelb er Richât se situe donc en plein cœur de J'ouverture de l'Océan Atlantique, au moment de la séparation finale entre la plaque africaine et sud-américaine vers -100 Ma (Mascle et al., 1988; Nümberg et Müller 1991; Torsvik et al. 2006).

 

  1. Le Guelb er Richat et ses patrimoines :
    2.1 Patrimoine naturel :

 

Figure 4 : Vue vers le centre du Guelb er Richât depuis le nord (photo Sao, 2006).   

Le site du Guelb er Richât offre des paysages désertiques variés, plateaux gréseux, étendues rocailleuses (regs), falaises abruptes, cirques, canyons, cordons dunaires de sables multicolores, sekkhas (figure 4). La végétation est dense dans les dépressions du plateau. Elle est représentée par une savane d’Acacia raddiana et de Panicum turgidum dans les lits d’oueds sablonneux avec comme compagnes essentielles : Haloxylon, Anvillea, Bubonium, Salsola foetida, Launea arborescens, Nucularia, Psoralea et plusieurs graminées. Dans les oueds ou les sources d’eau permanentes (guelta), on rencontrent des forêts galerie avec Acacias spp., Balanites, Maerue sp.). Les ergs sont occupés par Panicum turgidum qui constitue de véritables niches écologiques pour la faune de petite taille. La faune sauvage est peu visible et le plus souvent nocturne. On rencontre des rongeurs dont les gerboises et les lièvres (rongeurs), des carnivores comme les chacals et les fennecs ou des reptiles, lézards, varans et gecko (Fall et al., 1999), des ruminants comme l’antilope de petite taille en extinction mais dont l’espèce est au cœur d’un programme de protection par la création d’une zone protégée (UICN-PAPACO). Parmi les serpents, on rencontre des vipères et les couleuvres Malpolon moilensis et Hemorrhois algirus.  

  1. Patrimoine géologique 
    1. Une collection pétrographique unique :

            La mise en place du Guelb er Richât a été accompagnée de remontées magmatiques de profondeur différentes donnant en surface une variété de roches dont certaines sont rares. On rencontre des rhyolites, kimberlites, gabbros, carbonatites (Matton, 2008) dolérites, diorites, microdiorites ainsi que des analcimolites dont l’origine reste discutée (Trompette et Joulia, 1966 ; Boussaroque, 1975 ; Conrad et al., 1992). On rencontre aussi des phtanites (ou silex noir).

  1. Les stromatolites du Néoprotérozoïque

Les stromatolites de l'Adrar sont connus depuis le début du 20ème siècle. Chudeau (1911) les décrit comme des accidents minéralogiques alors qu’Hubert (1926) les attribue à des "troncs d'arbres calcifiés". Plus tard, Hubert (1933) puis Menchikoff (1946) identifie la véritable nature de ces structures que tous deux rapprochent à des stromatolites dont certaines ont été décrites par Monod (1952, 1953, 1954) et McPhee et al. (1958). Elles sont visibles dans les dépressions occidentales du Guelb er Richât mais les formations stromatolitiques dont Conophyton jacqueti de forme cônique, Jacutophyton sahariensis, Tilemsina et Baicalia sont plus caractéristiques à Atar, ville à 150 kilomètres à l’ouest-sud-ouest du Guelb er Richât (Trompette, 1973 ; Bertrand-Sarfati, 1972 ; Bertrand-Sarfati et Moussine-Pouchkine, 1999 ; Kah et al., 2009).

  1. Les structures sédimentaires

            Le Guelb er Richât fait partie intégrante du bassin de Taoudeni. La série sédimentaire qui affleure est une séquence épaisse de roches sédimentaires dont la mise en place est discontinue du Protérozoïque au Cénozoïque. Quatre types majeurs de sédimentation ont été reconnus :

– la sédimentation carbonatée du Précambrien supérieur : Quelques figures de sédimentation comme les stratifications obliques ont été relevées mais elles ne sont guère développées. C’est surtout la présence des stromatolithes qui caractérisent cet épisode carbonaté avec quelques brachiopodes inarticulés (Trompette, 1973).

– la sédimentation gréseuse du "Cambrien" et de la base de l'Ordovicien : De nombreuses figures de sédimentation sont représentées : ripple-marks, groove-marks, stratifications obliques, mud-cracks, fentes de dessiccation, présence de forme éolienne très caractéristiques, rides de plage en feston… elles indiquent des eaux peu profondes avec de fréquentes émersions (Trompette, 1973).

– la sédimentation glaciaire du sommet du Précambrien supérieur et de l'Ordovicien supérieur : Correspondant à un groupe caractérisé par de nombreux remaniements sédimentaires, par des vallées au profil en « U », paléoeskers de toutes tailles ou des roches moutonnées. Les roches sont marquées de stries tandis que les surfaces d’érosions monotones sont parsemées de blocs erratiques qui ont permis de préciser que les glaces progressaient de l’ESE vers l’ONO. Deux incursions glaciaires sont identifiées (Trompette, 1973 ; Deynoux, 1980).

– la sédimentation post-glaciaire, essentiellement argileuse qui a suivi le retrait de ces deux inlandsis.

  1. Patrimoine historique
    1. El Beyed et les champs de bifaces

Mentionné par Monod en 1934, El Beyed est un groupement de tentes de berbères sédentarisés situé à une trentaine de kilomètre au nord du Guelb er Richât et en bordure du désert de Maqteïr. Cette zone est très riche en bifaces de grandes tailles et en hachereaux attribués au Paléolithique.  Crova (1913) fut la première à publier sur la préhistoire de la Mauritanie entre 1909 et 1912. Puis sous l’occupation française, officiers et explorateurs effectuèrent de nombreux ramassages ponctuels et sélectifs qui permirent cependant à Mauny (1955) d’établir la première synthèse du Paléolithique de l’Adrar mauritanien. Ce travail fut considérablement enrichi par les découvertes successives par Monod (1962) et Mauny (1962), puis sous l’égide de l’IFAN par Biberson (1965a, b) et Hugot (Biberson, 1969) et enfin à partir de 1999 et à l’initiative de l’Institut de Paléontologie de Paris par Lumley (Lumley et al., 2005 ; Touré, 2006). La préhistoire de l’Adrar est d’une grande richesse (figure 5). Elle a été étudiée (Giresse et al., 2012 ; Sao, 2010 ; Sao et al., 2008 ; Touré, 2006 ; Vernet, 1993) mais reste fragmentaire ce qui interdit de présenter une véritable synthèse de toute la région de l’Adrar de Mauritanie.

 

Figure 5 : Bifaces en surface et en collection privée, exemple de gravures par piquetage à El Beyed (non datés).

  1. Tazazmout, station néolithique

Au Néolithique, les techniques de taille se perfectionnent, les outils se diversifient et se spécialisent. L’Adrar est une zone de contact entre peuples différents qui ont laissé sur place de nombreuses pointes de flèches ou des haches polies et aussi d’éléments de parures. Cette industrie montre une prédominance des nomades chasseurs-cueilleurs et éleveurs, avec une grande variété d’armatures de flèches. Aujourd’hui, l’Adrar est connu pour sa grande diversité archéologique et est un site classique du Néolithique saharien dont Tazazmout est une des principales stations (Vernet, 2000, 1993).

  1. L’art rupestre :
    1. Les gravures de Ghallaouiya

Dans l’Adrar de Mauritanie, plus d’une trentaine de stations rupestres a été répertoriée dont de nombreuses situées le long piedmont du plateau, les stations rupestres abondent et certaines ont faits l’objet d’études publiées par Monod, Mauny et Lhote Vernet, 1996 ; Soler-Subils, 2007). Les plus connues, sont celles d’El Beyed et de Ghallaouiya (figure 5). En plus des gravures d’El Beyed (Monod, 1938), la principale station rupestre est celle d’El Ghallaouiya est située plus au nord d’El Beyed et est mis au jour par Trancart  en 1938. Les gravures de la station de Ghallaouiya sont plus conséquentes puisqu’elles représentent la superposition de gravures de périodes différentes. Les plus anciennes (4000-2500 BP) sont des représentations de faune sauvage (rhinocéros, éléphant, girafe, autruche…) qui sont surimposées par des gravures plus récentes de chars et de bétails (2500-2000 BP) reliés à des écritures libyco-berbères (Vernet, 1996).

Les gravures, exécutées par piquetage (figure 5), ont été réalisées sur des blocs en grès de dimensions variables. Représentant des éleveurs et de bœufs, elles ne peuvent être postérieures à 4000 BP, date supposée du début de l’élevage dans l’ouest du Sahara (Vernet, 1996).

  1. Les peintures de la passe d’Amojgar

Dans la passe d’Amojgar située entre Atar et Chinguetti, on rencontre un ensemble de stations de peintures rupestres le plus important de Mauritanie. Il est connu depuis presque un siècle, souvent cité dans les ouvrages et publications, régulièrement visité par les archéologues et les touristes, mais aucune conservation n’a été entreprise pour protéger les peintures. Aujourd’hui, la dégradation a effacé et amputé une partie des fresques et des informations scientifiques. Néanmoins, huit groupes stylistiques ont été relevés s’échelonnant depuis l’époque «pastorale» jusqu’aux graffitis les plus récents. Les thèmes principaux sont la faune sauvage (rhinocéros, éléphant, girafe, lion, crocodile…), l’élevage et les hommes (frise de danseurs, personnages isolés ou en groupe, cavaliers…) (Vernet, 2006). Vernet (2006) souligne l’abondance des peintures sur plusieurs rochers et abris sous roche répartis sur plusieurs kilomètres carrés alors que l’art peint est extrêmement rare en Mauritanie. Enfin, l’absence de représentation de l’autruche et de signes libyco-berbères reste une énigme (Vernet, 2006).

  1. Les cités historiques : Ouadane et Chinguetti

            Deux villes historiques reconnues par l’UNESCO pour leur richesse patrimoniale sont situées à moins de 50 km du Guelb er Richât. Ouadane, cité du XIème siècle, construite sur le flanc rocailleux du plateau, se trouve aux portes méridionales du Guelb er Richât. Pittoresque par son dédale de ruelles, traversée par la rue des 40 savants, elle est sur l’ancienne route des caravanes.

Chinguetti connue pour sa mosquée et plus particulièrement ses bibliothèques renfermant des livres uniques fabriqués à partir de peaux de gazelles ou de chèvres et dont les plus anciens datent du XIème siècle. Rapportés du Moyen-Orient par les caravaniers et cédés aux érudits et savants de la ville, ils ont été conservés au sein des familles de génération en génération.

 

Conclusions :

La région de l’Adrar regroupe sur quelques plusieurs centaines de kilomètres carrés un patrimoine très diversifié : patrimoine géologique, préhistorique, historique compris dans un paysage varié et un environnement sahélo-saharien typique. Mais elle est très représentative des dangers qui menacent le patrimoine mauritanien : de nombreux vestiges de l’Adrar sont en cours de destruction par le pillage des sites et par l’érosion éolienne qui abrase les parois rocheuses jusqu’à effacer les peintures et gravures. La prise de conscience par les mauritaniens est en cours mais le cadre juridique prenant la globalité de la valorisation et protection du patrimoine permettrait une gestion raisonnée et logique en respectant chacune des parties. D’après des rapports d’ICOMOS[1], aucun inventaire officiel des sites préhistoriques avec ou sans figures de l’art rupestre, ne serait établi. Par ailleurs, il n’existerait pas de système de gardiennage des lieux, des personnes, souvent des guides touristiques se sont auto-proclamés gardiens. En dehors de l’Etat mauritanien, l’implication des communes dans la gestion des sites d’art rupestres ou de gravures est quasiment absente. Pourtant, certaines habitants se sont appropriés de ce patrimoine et le valorisent pour défendre leurs intérêts économiques locaux. Mais les efforts sont parfois mis à mal par des actions extérieures inadaptées à leurs préoccupation, comme ce fut le cas à Ouadane, ville classée sur le patrimoine mondial par l’UNESCO en 1996, où un pylône de télécommunication a été installé dans la ville historique portant entre autre atteinte à la qualité des lieux (Boulay, 2006). Un cadre juridique global permettrait de lutter contre ces inadéquations.

 

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[1] International Council on Monument and Sites

 

 

(Reçu à Kassataya le 21 décembre 2015)

 

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