Attentat au centre de Tunis : l’état d’urgence décrété dans le pays

Un attentat a visé, ce mardi 24 novembre, un bus de la Garde présidentielle tunisienne dans le centre-ville de Tunis. L'état d'urgence a été décrété. Au moins 12 personnes sont mortes selon les autorités tunisiennes. Les autorités dénoncent une attaque contre la «démocratie tunisienne».

Article mis à jour selon les événements,

Le président tunisien Béji Caïd Essebsi a proclamé l'état d'urgence sur l'ensemble du territoire tunisien pour une durée de 30 jours et un couvre-feu dans le Grand Tunis. Une réunion du conseil national de sécurité est prévu mercredi matin.

Ces mesures font suite à un attentat qui a visé mardi soir, le 24 novembre, un bus de l'armée tunisienne à Tunis. Vers 17h15, l'explosion qui a eu lieu dans le centre de la capitale tunisienne a touché un bus de la garde présidentielle stationné sur l'avenue Mohamed V, devant l'ancien siège du RCD, le parti de l'ex-président Ben Ali, non loin également du ministère du Tourisme.

Selon le porte-parole de la présidence, il s'agit bien d'un « attentat terroriste à l'explosif », sans donner plus de précisions sur le mode opératoire. Il y aurait au moins 12 morts et 20 blessés, d'après les autorités.

Reportage sur les lieux de l'attentat 25/11/2015 – par Jihane Bergaoui Écouter

Les premières images des lieux montrent un bus dont les vitres ont été soufflées. Il n'en reste que la carcasse. On ignore encore si la déflagration s'est produite à proximité ou à l'intérieur du véhicule. Les secours ont tout de suite été dépêchés sur place mais ont eu du mal à progresser dans ce secteur très animé de la capitale tunisienne.

« c’est la République qui est visée »

Sur place, mardi soir, la situation était très confuse et tendue. Les forces de sécurité ont bloqué l'avenue Mohamed V et sécurisé la zone, avec un périmètre étendu à l'avenue Bourguiba. Le chef du gouvernement et le ministre de l'Intérieur sont allés sur place. Parmi les premières réactions, celle de Firas Guefrech, conseiller du président Béji Caïd Essebsi, qui parle sur les réseaux sociaux de « scène de guerre atroce » et qui souligne que « c’est la République qui est visée ».

Une analyse partagée par le porte-parole de la présidence, Moez Sinaoui, pour qui « cibler le Garde présidentielle c’est cibler un des symboles de l’Etat, de la République en Tunisie ». En s'en prenant à ce symbole, estime-t-il, « ces gens-là veulent atteindre la nouvelle démocratie tunisienne. » Il rappelle notamment que « la Garde présidentielle a joué un rôle très important lors de la révolution tunisienne, notamment le 14 janvier ».

 

Source : RFI

 

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