Ces milices armées dites « garde présidentielle », véritables obstacles pour la démocratie en Afrique

L’époque où Le réseau France-Afrique de Foccart envoyait des commandos pour mettre, démettre ou remettre un président africain au pouvoir, étant révolue, la nouvelle stratégie trouvée par les dictateurs africains, est de se créer leurs propres milices armées appelées « garde présidentielle » pour terroriser les populations.

C’est dire que l’Afrique a encore des jours sombres à vivre.

Nous venons de vivre ces-jours-ci, l’absurdité, la bêtise de ces hors la loi à Burkina. C’est le coup d’Etat la plus absurde, la plus idiote que l’Afrique ait probablement connue. Ce coup de force est inacceptable et ne doit en aucune façon être accepté. Il doit être dénoncé énergiquement par tous ceux qui aspirent à la paix, à la démocratie et au bien être des peuples. Le soutien à la résistance du peuple burkinabé doit être total.

Le peuple burkinabé a un grand défi à relever, face à l’affront de ces milices criminelles armées appelées « garde présidentielle » et la quasi-complicité de la communauté internationale en particulier de l’Afrique.

La décision du président de C.E.D.E.A.O, Macky Sall, de se déplacer et  d’être personnellement présent à Burkina pour discuter avec ces putschistes, n’est ni diplomatiquement ni politiquement adéquate. La position du président de la C.E.D.E.A.O aurait dû se limiter à un ultimatum lancé à ces milices armées. Cette rencontre avec ces hors la loi, surtout au moment même où le peuple Burkinabé se mobilise et où la résistance s’organise, est le moins qu’on puisse dire inappropriée.

 Cet acte  apparait comme une forme de légitimité offerte à ces putschistes, ce qui est inacceptable ! Ce qu’il faut, c’est de la fermeté face à la cruauté de ces criminels qui n’hésitent à tirer avec des balles réelles sur des civils non armés et assassinant plusieurs d’entre eux.

Tout indique que la communauté internationale semble ne tirer aucune leçon de ses errements du passé qui continuent encore d’être le principal facteur de déstabilisation du continent africain.

Face ces actes de déstabilisation avec des conséquences lourdes pour tout un continent, la communauté internationale ne doit pas se limiter à des condamnations de principe, elle doit non seulement rester ferme et se donner les moyens de déloger ces hors la loi qui sèment la terreur dans ce pays.

Maréga Baba

France

 

(Reçu à Kassataya le 20 septembe 2015)

 

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