Appel au financement de programmes contre l’extrémisme lors d’une réunion en Mauritanie

Un dignitaire musulman mauritanien a appelé mercredi tous les pays à consacrer une "part importante" de leur budget à la lutte contre l'extrémisme à travers des programmes culturels.

"Nous suggérons que tous les pays du monde s'accordent à consacrer une part importante de leur budget pour la lutte contre l'extrémisme", a déclaré Abdallahi Ould Boyé, à l'ouverture à Nouakchott d'un colloque international de deux jours sur l'extrémisme violent.

Le financement devrait aller à "des programmes culturels dédiés à la protection des jeunes et des femmes contre la tentation extrémiste", a-t-il précisé.

Organisée par la Mauritanie dont le Premier ministre Yahya Ould Hademine a ouvert les travaux, la rencontre rassemble des chercheurs du Maghreb, du Sahel, des Etats-Unis et de l'Union européenne (UE), selon ses initiateurs.

Parmi les participants, figurent Pedro Martinez Vargas, représentant de l'UE, et une secrétaire d'Etat adjointe américaine, Bisa Williams.

Les résultats des travaux constitueront la contribution mauritanienne pour un sommet prévu à New York en marge de la prochaine Assemblée générale des Nations unies, en septembre, selon les organisateurs. A cette occasion, ont-ils indiqué, les dirigeants du monde passeront en revue les avancées en matière de lutte contre l'extrémisme violent

"Le monde ressemble aujourd'hui à un foyer unique dont les membres doivent se donner la main pour se protéger contre le mal qui ronge la planète, l'extrémisme violent. Le monde musulman, qui est vu comme étant la source de ce mal, doit en constituer la solution", a estimé M. Ould Boyé.

Il a prôné la mise en place de plans culturels et de sécurité "qui reposent avant tout sur la culture de la paix, le dialogue, la sagesse et la justice, et qui permettraient d'éteindre les incendies allumés par les extrémistes".

La Mauritanie, où beaucoup d'attaques ont été menées ces dernières années par les islamistes, notamment des attentats et enlèvements meurtriers, est militairement intervenue contre des bases jihadistes, y compris en 2010 et 2011 au Mali voisin. Elle a aussi ouvert un dialogue avec des islamistes en prison à Nouakchott, dont plusieurs se sont repentis et ont ensuite été remis en liberté.

 

Source : AFP via Africatime

 

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