Marché de l’emploi : De la difficulté de travailler

Le chômage est un fléau qui frappe la majorité des jeunes mauritaniens. Normal quand on constate qu’en matière de politique d’emploi et de travail, la Mauritanie ne fait pas partie de pays phares.

Le chômage est devenu ainsi un véritable cauchemar pour ces milliers de diplômés vomis par les universités et instituts nationaux autant que par les avions charters déversant dans le pays leurs lots d’étudiants de l’extérieur ayant bouclé leur cursus.

La recrudescence d’un tel phénomène paraît peu préoccuper les autorités nationales qui semblent ignorer que les conséquences du chômage sont multiples. Il a été prouvé par des études en effet que plus le taux de chômage augmente, plus la criminalité augmente.

Sur le plan économique, alors que le travailleur est un acteur incontournable du développement, d’où un besoin en termes de formation et d’encadrement, le chômage affaiblit la valeur de l’individu en tant que ressource économique. Il dévient un fardeau supplémentaire pour la société. Parmi les facteurs les plus explicatifs du taux élevé du chômage en Mauritanie (près de 30%), pointe en premier l’inadéquation des formations avec les besoins du marché. Des journalistes avaient récemment d’ailleurs interpellé le président Mohamed Ould Abdel Aziz sur ce fort taux de chômage des jeunes en Mauritanie. Il avait avancé comme raison le fait que la majorité des diplômés soit de formation littéraire alors que le marché du travail aujourd’hui en Mauritanie réclame plutôt des techniciens et des scientifiques.

Maarouve, 26 ans, jeune diplômé en droit, tansformé en réparateur de téléphones portables déclare qu’en Mauritanie, "il n’existe aucune adéquation entre le marché de travail et le monde de la formation, pour déterminer le pourcentage de jeunes à préparer au niveau des universités et les centres de formation et les spécialités à privilégier " Résultat selon, les chômeurs se comptent par milliers. Dans le même contexte, Abdel Fatah, un autre diplômé chômeur explique que la plupart des jeunes sans travail ont fini par succomber à la névrose et autres troubles mentaux, s’ils ne se sont convertis dans le banditisme, l’escroquerie, ou rejoint les camps terroristes.

Ahmed. B

 

Source : L’Authentic.info

 

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