Burkina Faso : accord sur les institutions de transition

Armée et civils se sont mis d'accord au Burkina Faso sur les institutions de transition, mais discutent encore des hommes destinés à les diriger une fois que les militaires auront cédé le pouvoir, a déclaré jeudi à l'AFP le lieutenant-colonel Isaac Zida.

 

«L'armée est d'accord avec la charte de transition. Nous sommes parvenus à un accord sur l'architecture même des organes de transition», a affirmé celui qui tient les rênes du pays depuis la chute du président Blaise Compaoré.

«Maintenant, nous sommes en train de discuter de qui mettre à quelle place», a-t-il ajouté.

Les postes de président et de président du parlement de transition sont d'ores et déjà acquis à des civils, a assuré le gradé.

 

Celui de premier ministre aurait à l'inverse été proposé à l'armée par les civils, contre la suppression d'une clause interdisant au président de la transition d'être issu d'un parti politique, a-t-on appris de source militaire.

Dans le pré-accord – pas encore validé – sur les institutions de transition auquel armée et civils sont parvenus mercredi, le premier ministre joue un rôle important, ayant la charge de nommer le gouvernement.

Le fait qu'un civil dirige la transition est «notre solution depuis le départ», a lancé le lieutenant-colonel.

Mais il est «tout à fait indiqué» que cette personne «ne soit pas un homme politique», faute de «garantie» qu'il ne fera pas campagne «pour son propre parti politique» lors des prochaines élections, ce qui replongerait le Burkina «dans une crise profonde», a fait valoir le lieutant-colonel Zida.

L'armée, qui au départ voulait placer l'un des siens à la tête du Conseil national de transition (le parlement de transition), a «cédé» sur ce point, a reconnu le militaire. «Nous avons fait beaucoup de concessions dans l'intérêt du Burkina», a-t-il souligné.

Armée et civils devaient se rencontrer à 14 h (heure locale et GMT, 9 h à Montréal). Le fruit de leurs négociations, si un accord est trouvé, sera présenté en assemblée à 16 h GMT (11 h à Montréal), selon des négociateurs.

À la suite de la chute du président Compaoré le 31 octobre après 27 ans de règne, les autorités de transition doivent diriger le pays pour une durée d'un an et organiser des élections d'ici novembre 2015.

 

(PHOTO ISSOUF SANOGO, ARCHIVES AFP)

 

Source : AFP via  La Presse.ca (Canada)

 

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