Le Mali veut devenir la Silicon Valley d’Afrique de l’Ouest

Des start-up jaillissent de terre. Mais il s'agit pourtant encore d'un désert technologique.

 

Depuis que le Mali est devenu le sixième pays d’Afrique de l’Ouest touché par l’épidémie d’Ebola, le pays vit dans la psychose. Une situation qui ne vient arranger, tant le Mali n’est pas encore véritablement sorti de l’instabilité politique ni de la menace djihadiste et des revendications indépendantistes touarègues.

Par ailleurs, les plus de 15 millions de Maliens doivent faire face à un taux de pauvreté qui avoisine les 46%, selon des indications du Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD) que reprend l’ONG Carrefour International.

Face à ces facteurs a priori décourageants, de nombreux entrepreneurs ont engagé une forme de «résistance». Ainsi, estime Tech Afrique, la survie économique du Mali passera par le développement du numérique.

Le site spécialisé sur les nouvelles technologies en Afrique, nous emmène à la découverte de Yuvsmart, une start-up à l’origine du tout premier smartphone conçu au Mali.

«À l'étranger, on se représente le Mali comme étant un pays très peu connecté, en retrait de tout. Alors qu'ici on dénombre 20 millions de cartes SIM pour 14 millions d'habitants. La pénétration mobile est ici très importante, ce qui veut dire qu'il y a des opportunités, un marché à créer et à développer», explique le concepteur du Yuvsmart, Aliou Yattassaye, à Tech Afrique.

Lancé en 2013, le Yusmart est commercialisé dans tout le pays. Seul regret, ajoute Tech Afrique, ce smartphone est encore assemblé en Asie. D’où l’ambition de ses promoteurs qu’il le soit intégralement sur le territoire malien d’ici 2017, «pour ensuite être distribué dan les pays voisins».

Mais le Mali va-t-il pour autant pouvoir devenir du jour au lendemain un hub technologique dans la sous-région d’Afrique  de l’Ouest? Malgré des initiatives comme Yusmart, le pays demeure un vrai désert numérique et technologique.

«Tout reste à faire dans cette nation où, parmi les entrepreneurs, le manque de confiance et la culture du secret dominent. (…) Sans mentionner les besoins immenses en infrastructures, le manque de compétences, et de fonds d’investissement», regrette le site TechAfrique.

Pour le Huffington Post, l’espoir est permis. Jokkolabs, le tout premier espace de coworking ouvert à Bamako veut servir de laboratoire à ce qui pourrait devenir une sorte de Silicon Valley malienne.

Cet embryon de «ville intelligente» bénéficie de l’appui et du dynamisme de la diaspora, ajoute Le Huffington Post, qui cite l’exemple de Simplon.co, une école de code informatique, basée à Montreuil, en région parisienne. Son objectif  est cimple: former des codeurs et des développeurs maliens qui devront ensuite aller s’implanter à Bamako.

 

Raoul Mbog

 

(Photo : Des développeurs au Kenya, pays qui travaille sur un projet de Savannah Valley / REUTERS)

 

Source : SlateAfrique

 

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