Mauritanie: le porte-parole du président Aziz face aux accusations

En Mauritanie, la campagne pour l’élection présidentielle du 21 juin se termine dans deux jours, jeudi soir. Les accusations fusent depuis plusieurs jours entre les candidats mais aussi entre le président Ould Abdel Aziz, qui brigue un second mandat, et le camp du boycott. Ce mardi 17 juin, Houssein Ould Ahmed El-Hadi, porte-parole du chef de l’Etat, a tenu à répondre point par point aux multiples accusations dont son candidat fait l’objet.

 

Le porte-parole du candidat président Mohamed Ould Abdel Aziz a méthodiquement répondu, ce mardi 17 juin, aux multiples accusations des autres candidats. D’abord à celle de Boydiel Ould Houmeid qui assure que les ministres en campagne utilisent les moyens de l’Etat. Il répond : faux. « Les ministres ayant des postes au sein de notre directoire de campagne ont été privés de leurs avantages ès qualités », a précisé Houssein Ould Ahmed El-Hadi.

Autrement dit, explique-t-il, ils n’ont plus leur voiture de fonction ni leur pouvoir de ministre. Au candidat Ibrahima Sarr, qui regrette que l’armée s’implique dans la campagne en louant ses avions au chef de l’Etat, il répond qu’un autre candidat les utilise aussi et que chacun est libre de faire de même. « Le tarif d’heure de vol est standard et pour tous les candidats. Par conséquent, je pense qu’il s’agit bien d’une égalité de chances pour tous les candidats », a-t-expliqué.

Le candidat Biram Ould Dah Ould Abeid, président d’une association de lutte contre l’esclavage, est lui aussi dans le collimateur du porte-parole du chef de l’Etat qui appelle la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) à la rescousse : « Concernant le discours irresponsable de Biram qui continue toujours son discours raciste, son discours irresponsable, nous avons attiré l’attention de la Ceni et, avant cela, la Ceni elle-même avait attiré l’attention de Monsieur Biram. Par conséquent, ce que nous demandons à la Ceni, c’est d’appliquer les textes dans ce sens ».

Interrogée, la Ceni assure que ce n’est pas dans ses attributions de prendre position sur cette question et renvoie le dossier au Conseil constitutionnel. 

 

Source :  RFI

 

(Photo : REUTERS/Francois Lenoir)

 

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