MEGD’ ALORS : Heureusement qu’il nous reste la Guigui!

Megd’! A défaut d’aller au Brésil pour vivre la prochaine Coupe du monde, je pensais pouvoir m’acheter une télé écran plasma pour suivre les matchs chez moi. Mais hélas! Mes économies n’ont pas été à la hauteur de mes ambitions. Je n’ai pas réussi à mettre de côté l’argent qu’il faut pour cette précieuse acquisition. A quelque deux semaines du début de la compétition, il est trop tard pour espérer changer la donne.

 

Megd’! Je vais être obligé de faire comme les autres fois, c’est-à-dire squatter les bars et maquis où la télé est gratuite, mais surtout la Guigui. Qui est fou pour regarder un écran pendant des heures sans se bien mouiller la gorge?

Le foot, moi, je m’en fous rondement. Mais si je peux profiter de la Coupe du monde pour avoir la bibine gratos, alors je suis même prêt à jouer au vuvuzela tous les après-midi. Après tout, il faut quand même faire quelque chose pour les mériter.
 

Mon seul problème, c’est qu’il n’y a pas de maquis capable de tenir ce genre de pari dans mon quartier. Le seul où l’on peut avoir régulièrement de la Guigui fraîche n’a même pas une télé avec écran plasma et une bonne sono pour mettre l’ambiance. Conséquence, il me faut soit rester en ville après le boulot, soit brûler au moins un demi-litre de carburant pour trouver un bar de grand standing. Mais qui va payer pour le jus que je serai obligé de mettre dans mon char? Megd’!

Si les Etalons étaient toujours dans la course, j’allais au moins m’improviser en supporter. Et ainsi profiter racketter tous les gourous de mon quartier. Voilà que je suis mal barré. Si je veux de la télé et la Guigui gratuites, il me faut au moins m’occuper du ravitaillement de ma P50. Impossible de tout avoir sans rien dépenser. Megd’!

Dans ces conditions, je décide de rayer la Coupe du monde de mon agenda. Je vais me contenter de l’ordinaire. Si vous apprenez quelque part qu’il y a une promotion de Guigui avec carburant offert pour les chars, n’hésitez surtout pas à me faire appel. Après tout, si quelque chose doit être gratuit, il faut qu’il le soit globalement. Megd’alors

 

N°1183 du 22 au 27 mai 2014

 

Source : Journal du Jeudi (Burkina Faso)

 

Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com

 

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page