Une mission de Touche pas à ma nationalité conduite par son Président M. Alassane DIA est allée, ce jeudi 1er mai 2014, à la rencontre des rapatriés mauritaniens qui ont entamé la marche de la dignité partie de Boghé à destination de Nouakchott.
Au-delà de l’expression de sa solidarité avec les revendications plus que légitimes de ces hommes et femmes déportés vers le Sénégal en 1989, rapatriés dans le cadre de l’accord tripartite entre la Mauritanie, le Sénégal et le HCR pour finalement devenir des réfugiés dans leur propre pays, le mouvement a, par la voix de son Président, salué le courage et la détermination des marcheurs à prendre leur destin en main à travers cette marche de près de 400 kilomètres bravant le soleil, la faim, la soif et le froid glacial des nuits du désert.
Cette visite a été l’occasion pour Touche pas à ma nationalité de rappeler le système raciste et esclavagiste qui nous gouverne à ses responsabilités. Les problèmes consécutifs à la tentative d’épuration ethnique de la Mauritanie de sa composante négro-africaine pendant les années de braise restent entiers. Les rapatriés, après près de vingt ans d’errance en dehors du sol national, sont en effet rentrés pour être confinés dans des camps d’infortune, privés de leurs droits les plus élémentaires, interdits de leurs terroirs et de leurs terres tandis que d’autres déportés ont été laissés sur le carreau au Sénégal et d’autres encore continuent de croupir au Mali. Les tueries massives et systématiques de la même période restent, à ce jour, impunies, couvertes par la honteuse et scélérate loi d’amnistie de 1993. Le non règlement de ces questions et, plus fondamentalement, la non résolution de la question de la cohabitation entre nos différentes composantes nationales continueront à peser comme une épée de Damoclès sur l’avenir de notre pays.
Le régime de Mohamed Ould Abdel Aziz se doit de décrypter le signal que symbolise cette marche et de répondre au cri de détresse de ces réfugiés de l’intérieur en les rétablissant dans leurs droits, tous leurs droits. La détermination de ces hommes et femmes à retrouver leur dignité foulée aux pieds depuis vingt cinq ans n’a d’égale que leur amour pour cette patrie qui ne veut pourtant pas d’eux. C’est dont l’occasion pour Touche pas à ma nationalité de demander à ses militants, sympathisants et à tous les patriotes sincères de se mobiliser pour accueillir les marcheurs à l’entrée de Nouakchott, ce dimanche 04 mai 2014 à 10 heures pour les accompagner, ensuite, au lieu de destination finale de la marche, à savoir le Palais présidentiel.
Fait à Nouakchott le 02 mai 2014
(Reçu à Kassataya le 2 mai 2014)
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