CUN : Les épineux dossiers de Maty Mint Hamady, présidente de la CUN

Passée l’euphorie de la victoire et son entrée officielle en service, Maty Mit Hamady, fraîchement élue à la tête de la communauté urbaine de Nouakchott (CUN) doit se serrer la ceinture (pagne ou jupe) pour s’attaquer aux nombreux défis de Nouakchott. Son état de grâce doit être de courte durée, et c’est que des employés de l’institution ont compris en manifestant devant les locaux de l’hôtel de ville, le jour de son élection pour réclamer, disaient-ils ce qu’ils considèrent comme des droits que le maire sortant a refusé de leur octroyer.

 

Des augmentations décidées par l’Etat et autres avantages liés à leur fonction et que Ahmed Hamza refusait, selon eux de leur payer, en dépit de l’argent qui coule à flot à la CUN. En manifestant, ce jour précis, les employés ont voulu envoyer un message à la nouvelle présidente et profiter, par la même occasion de l’ambiance de pré-campagne des présidentielles pour faire avancer leurs doléances.

Mais si ce dossier hérité de la gestion sortante mérite d’être rapidement réglé, Mint Hamady est plutôt attendue sur quatre épineux dossiers : les ordures que Pizzorno peine à vaincre pour rendre notre capitale propre et viable, les eaux stagnantes de pluies (inondations), les commerçants ambulants et tenanciers d’étals dans les marchés de la capitale, d’El Mina et Sebkha et enfin l’insécurité dans la ville. Jusqu’ici, ces dossiers n’ont pas pu évoluer. Probablement parce que le pouvoir ne voulait pas les voir avancer sous le magistère de Ahmed Hamza, membre du RFD.

Des atouts sérieux

Mint Hamady ne manque pas d’atouts et semble-t-il de moyens.

D’abord la confiance du président et de son gouvernement. Un gouvernement qui n’aura ménagé aucun effort pour arracher la CUN au parti islamiste de Tawassoul à qui l’UPR ne voudrait pas laisser la gestion de la capitale du pays. Ministre ensuite du gouvernement sortant et militante active du parti au pouvoir, elle n’aura certainement pas à se plaindra donc pas des bâtons que le pouvoir a jusqu’ici mis dans les roues de Hamza. Outre cette confiance, Mint Hamady se retrouve dans un terrain connu. A la CUN, elle a eu à occuper d’importantes fonctions : chef service des relations extérieures, chef division du recensement fiscal et cadre à la direction financière. C’est dire qu’elle n’a pas besoin de temps pour trouver ses marques.

Le deuxième atout pour cette dame, c’est les moyens et le les partenariats que lui a laissés le maire sortant. Pas moins de trois milliards d’Ouguiyas affirment certaines sources. Espérons tout simplement que l’UPR n’usera pas de cette manne pour battre campagne pour les présidentielles.

En un mot, l’expérience et la confiance aidant, Mint Hamady a tous les atouts pour réussir son mandat. Les premiers actes qu'elle posera dans quelques jours augureront de la suite des événements à la CUN.

 

Source : Le Calame

 

 

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