«Je suis là depuis 4 heures de temps, je n’arrive pas à voter il n’ y a beaucoup de monde, le vote est très lent» fulmine un votant rencontré par notre reporter en début d’après midi du samedi 23 novembre devant le bureau 21 du Stade Olymique de Nouakchott où plusieurs bureaux de vote ont été regroupés .
D’autres votants acquiescent parmi ceux-ci l’un déclare: « Le vote est trop lent, les gens du bureau de vote ne connaissent rien, ce sont des débutants». «Ils sont nouveaux, comme la Mauritanie Nouvelle» ajoute un barbu ayant une mine patibulaire de conducteur de véhicule piégé.
Devant les bureaux de vote du Stade Olympique les files d’attentes sont loin d’être négligeables mais ne sont pas considérables et ne rappellent nullement celles de 2006 et de 2009.
Au bureau des Domaines où le président Aziz a voté en début de matinée il n y a pas de file d’attente. Soit les électeurs ont déjà tous voté, soit le mot d’ordre de boycott de la coordination de l’opposition démocratique (COD) a dû marcher.
On demande à un votant qui vient de sortir : « Pourquoi il n’ y a pas de file d’attente ? Il repond : «Les gens vont venir à partir de 17 heures».
A la commune de Tevragh Zeina où 4 bureaux de votes ont été regroupés l’affluence est considérable et les files d’attentes importantes mais là, on retrouve les complaintes manifestées au Stade Olymique : «Ezzerg rabi hatteu mayeutgueddem (en français : le vote est très lent, ça n’avance pas) » me disent deux jeunes votants venus à ma rencontre.
En dehors des bureaux de vote, Nouakchott donne l’allure d’une ville déserte . Commerces et échoppes sont fermés ce samedi et la circulation automobile est insignifiante.
Il est vrai qu’une grande partie des Nouakchottois votent dans leurs terroirs d’origine.
Source : Journal Tahalil
