Mohamed Ould Bahiya, Directeur de cabinet du président de la République : Un retour sous l’aisselle présidentielle décortiquée par les confrères

Ministre d’Etat à l’Education Nationale, à l’Enseignement Supérieur et à la Recherche Scientifique, longtemps considéré comme « la deuxième personnalité du pays », Mohamed Ould Bahiya ne pouvait rester sans consolation après avoir été emporté par le dernier tsunami qui avait soufflé la semaine dernière sur l’équipe de Moulaye Ould Mohamed Laghdaf.

Après avoir rasé les murs, juste après son limogeage, inspirant la UNE de plusieurs sites de la place qui ont glosé sur « ce ministre qui a disparu subitement de la circulation après son dégommage », le président Mohamed Ould Abdel Aziz a été, paraît-il, trop sensible à l’état de ce « presque frère ». Pour lui redonner son sourire, quoi de plus exaltant à lui proposer que d’être à ses côtés, de rester son confident et son conseiller le plus proche pour la gestion du pays. C’est ainsi que sans surprise, Mohamed Ould Bahiya a été bombardé Directeur de cabinet du Président de la République, sans trop de surprise, car son nom circulait déjà parmi les postulants.

Cette nomination a inspiré ainsi beaucoup de confrères, notamment ceux de la presse arabophone qui sont les plus renseignés en cette matière. Selon le site « anbaa.info », « la nomination de Ould Bahiya a eu au moins le mérite d’arrêter la spéculation des apprentis analystes qui croient tout savoir sur le fonctionnement de Mohamed Ould Abdel Aziz ». Ce site trouve même que ce retour en force de l’ancien ministre d’Etat n’est pas surprenant pour tous ceux qui suivent de près les mini-remaniements, certes peu nombreux, qui ont ébranlé le gouvernement du « premier des ministres » Moulaye Ould Mohamed Lagdaf. Et de faire remarquer que la « plupart des ministres limogés sans aucune raison liée à une mauvaise gestion sont en général rappelés à des fonctions, le plus souvent meilleurs ». Et de conclure que le président Mohamed Ould Abdel Aziz « n’aime pas perdre le moindre élément de son rouage politique », soulignant que ces « remplacements épisodiques ne sont en réalité que des déplacements subtils de tel ou tel pion vers une autre surface de son échiquier personnel », ce qu’on appelle pudiquement « les recentrages tactiques ou techniques à la Azizéenne ». Moralité, aucun analyste ou éditorialiste confirmé ne peut jamais prévoir ce qui se trame derrière les briques ocres du Palais présidentiel, depuis que le président Mohamed Ould Abdel Aziz y a planté sa tente.
Autre analyse autour de la nomination de Mohamed Ould Bahiya comme Dircab, celle du site « meyadin.net » qui explique que « l’homme (Ould Bahiya) a été dégommé avec surprise il y a environ une semaine, sans aucun signe avant-coureur ; il perdit non seulement son fauteuil mais le ministère qu’il dirigeait d’une main de fer et qui a été taillé sur sa mesure, fut démantelé. Il en fut ébranlé psychologiquement car il se considérait comme le plus proche des plus proches du président Aziz ». D’où sa « disparition soudaine de la scène, se cachant presque, rasant les murs, pendant plusieurs jours ». Tous ceux qui étaient partis pour lui remonter le moral, comme c’est l’habitude après la chute de chaque ministre, n’ont pas pu le trouver, selon le site. En même temps, son alter ego Isselkou Ould Izidbih se voyait lui aussi déplacer sur l’échiquier de Mohamed Ould Abdel Aziz de la direction de cabinet vers le nouveau ministre dénudé de l’Enseignement supérieur, comme si quelque part une main invisible cherchait à déblayer le terrain, écartant tous les adversaires politiques du « premier des ministres » Moulaye Ould Mohamed Lagdaf.

Mohamed Ould Bahiya, au dire du site « meyadin » ne s’attendait pas à un rappel imminent. Et brusquement, il fut convoqué au Palais présidentiel ! Il se vit remettre par son prédécesseur les clés de Dircab du président, comme dans un rêve. Pour « meyadin » le geste de Mohamed Ould Abdel Aziz ressemble fort bien à un geste d’attention au souvenir de ses parents, le site voyant dans les liens de parenté entre Ould Bahiya et Ould Abdel Aziz, les vraies raisons de son retour en force. Et de conclure que cette « nomination ne doit pas beaucoup plaire à Moulaye Ould Mohamed Lagdaf dont l’inimitié avec le nouveau Dircab est un secret de Polichinelle ».

MOMS

Source  :  L'Authentique le 25/09/2013{jcomments on}

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