Nouakchott : De nouveau les délestages

Crédit photo : anonymePendant au moins deux heures (de 20 heures à 22 heures) plusieurs quartiers de Nouakchott (Toujounine, Bouhdida, Velouja…) étaient dans le noir total. En moins de vingt quatre heures, ces quartiers ont connu deux délestages.

Les épiciers, les tenanciers de boutiques, les gérants de petits ateliers et des salles de jeux ne décoléraient pas. Aucune explication à recevoir de quiconque. Il faut tout simplement attendre de voir la lumière rejaillir spontanément. Pourtant, les pouvoirs publics ont promis depuis 2009/2010 que ces histoires de coupures intempestives du courant ne seraient plus que de mauvais souvenirs. Jusqu’en 2013, elles sont encore une réalité qui fait encore beaucoup de dégâts collatéraux et qui rappelle que la ville de Nouakchott n’a pas encore trop évolué depuis. Comme les hivernages des années 2000, celui de 2013 a rendu la ville comme une grosse brousse marécageuse où partout, les eaux sales, les odeurs nauséabondes et les moustiques remplissent tous les espaces. Les pouvoirs publics semblent incapables de trouver de vraies solutions. La mobilisation de quelques citernes est la preuve éclatante de cette incapacité et de mauvaise volonté. Les milliards d’ouguiyas qui servent à des choses dont l’importance ne saute pas aux yeux comme les « visitations » présidentielles, le li’qaa Chaab et autres voyages ministériels à l’intérieur, cadeaux aux notables, chefs traditionnels, débauchés de partis de l’opposition ou d’organisations ennemies, subventions de toutes natures devraient être orientés vers la construction d’infrastructures de salubrité urbaine dont disposent toutes les capitales du monde. Les vœux pieux, les déclarations d’intention et les promesses sans lendemain ne construisent pas les nations. La réalité est malheureusement là pour rappeler que seul le travail concret vaut quelque chose. Un réseau d’assainissement efficace ne coûterait que quelques milliards au maximum. Or, les caisses du trésor public et les réserves de la banque centrale font plusieurs centaines de milliards selon le Président. L’argent ne vaut que lorsque l’on s’en sert… utilement. Alors quoi de plus utile que de doter une capitale nationale d’un visage de ville respectable ?

Source  : Le Calame le 29/08/2013{jcomments on}

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