Colère des dockers : L’économie risque de perdre ses « BRAS »

(Crédit photo : anonyme)

Le présumé accord signé par les délégués des dockers en grève avec les employeurs du PANPA pour mettre fin à leur mouvement de revendication et reprendre leurs dures activités sur le site portuaire ne serait qu’un leurre qui n’a pas attendu longtemps pour être démenti par le groupe majoritaire des porteurs fort de 5.000 hommes, unis et prêts à tous les sacrifices pour arracher leurs droits, coute à paralyser l’économie nationale.

Un péril dangereux pour un pays qui vit des bras de ces milliers de porteurs, mobilisés jusqu’à arracher une rémunération juste et digne.
Les porteurs comptent malgré leur dur train de vie des instruits engagés pour informer l’opinion au fil des événements de l’évolution de la confrontation qui les oppose à leurs employeurs du PANPA, tournant autour de quelques sous de 3 UM seulement la tonne.
Alors que des sources évoquent un probable arrangement ayant mis terme aux accrochages des derniers jours, un communiqué publié par le porte-parole de la majorité des déchargeurs vient d’apporter un démenti catégorique à tout règlement de la crise.
Présentant le groupe des « 5000 » comme étant apolitique, disposés à tous les sacrifices pour recouvrir leur droit légitime, coute à paralyser l’économie, le porte-parole a lancé un appel à l’opinion publique, aux organisations de défense des droits de l’homme, aux partis politiques et aux syndicats pour prêter main forte aux porteurs dans l’épreuve qu’ils traversent, réitérant que l’objectif des mécontents « n’est pas de susciter des troubles ni de menacer la paix civile ».
Rappelons que la rétribution perçue par ces dockers contre le déchargement de chaque kilogramme est dérisoire, de 0,8 ouguiyas (soit 0,2 centime d’euro) alors que le même kilogramme rapporte 15 ouguiyas au propriétaire de grue et 8 ouguiyas pour celui d’un chargeur. « Comme si notre force musculaire est une quantité méprisable devant celle des machines » s’étonnent les dockers qui ont fait ces derniers jours l’objet d’une répression féroce, qui s’est soldée par des dizaines de blessés « dont certains sont dans un état grave » selon les porteurs.
« La seule raison de ce mépris est le fait que nous appartenons à une communauté opprimée et laissée pour compte alors que les machines sont la propriété des barons de la féodalité qui nous considèrent de tout temps nés pour les servir y compris dans un Etat moderne » indiquent les dockers dans un message adressée à l’opinion pour mieux l’informer des dessous de cette crise sociale ainsi que pour contrer les tentatives de désinformation « menées par certains individus qui voudraient nous présenter comme étant une petite poignée d’agités se comptant sur les doigts d’une main ».
Evoquant les absents à l’appel au mouvement de grève, estimés à 80 personnes sur une masse ouvrière de 5.000 les porteurs, soit moins de 2%, les porteurs ont déplorés que le recours à des moyens de corruption et des menaces pour intimider les mécontents et pour essayer de briser leurs rangs, jurant de tenir haut le flambeau de l’équité sociale jusqu’à obtenir gain de cause.

Md O Md Lemine

Source  :  Le Rénovateur le 25/04/2013{jcomments on}

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