Les désormais ex-otages ont été enlevés alors qu’ils visitaient un parc national au Cameroun.
La famille Moulin-Fournier, trois adultes et quatre enfants, a été enlevée le 19 février 2013, alors qu’elle visitait le parc national de Waza, dans l’extrême-nord du Cameroun. Les hypothèses les plus confuses circulent alors quant à l’identité des ravisseurs, qui ont aussitôt conduits les otages vers le Nigeria voisin. Une semaine plus tard, l’enlèvement est revendiqué par la secte islamiste nigériane Boko Haram, dans une vidéo diffusée le 25 février.
Parmi les revendications des ravisseurs: la libération des membres de la secte emprisonnés au Nigeria et au Cameroun.
Le 15 mars, un deuxième document vidéo est diffusé. On y voit une famille Moulin-Fournier aux traits fatigués, et qui lancent un cri d’alarme aux autorités françaises, en soulignant qu’ils ne tiendraient pas, si rien n’était fait:
«Nous sommes détenus depuis 25 jours dans un endroit désertique. Nos conditions de vie sont très dures, notamment pour les enfants. Nous perdons nos forces chaque jour et commençons à être malades. Nous ne tiendrons pas longtemps», avait déclaré Tanguy Moulin-Fournier, employé à GDF-Suez, à Yaoundé.
Dans cette même vidéo, Boko Haram annonce son intention de multiplier les enlèvements «avec plus de vigueur».
Entre temps, les 15 et 16 mars, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius avait fait une tournée au Nigeria et au Cameroun pour s’entretenir avec les autorités de ces pays au su sujet de ces désormais ex-otages.
Avant l’annonce de leur libération, les proches de la famille lui demandait encore de «tenir», car ils la savaient «forte».
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