La COD hésite encore à annoncer publiquement son soutien total à l’initiative du président de l’Assemblée Nationale Messaoud Ould Boulkheir.
L’unique alternative politique possible mais aléatoire de l’heure pour cette coalition pour espérer une implication à la gestion collégiale avec le pouvoir en place de l’organisation des prochaines élections législatives et municipales, qualifiées par des observateurs avertis d’irréversibles. A son actuel rythme de revendication d’un départ du président qui ne fait pas l’unanimité, l’opposition radicale risque d’être aux abonnés absents au jour J de ces consultations et par conséquent, expose sérieusement ses potentiels élus à une retraite politique de longue durée, si jamais elle opte pour un boycott de ces échéances décisives.
La date des prochaines élections s’approche inéluctablement et les préparatifs techniques et autres perceptibles au niveau de l’administration et sur le terrain, convergent tous pour affirmer la tenue inéluctable de ces échéances en octobre prochain. Une verve électorale également constatée chez la majorité présidentielle qui se moque clairement ir des exigences de la COD aussi bien pour la revendication du départ du président de la république que pour l’implication à un éventuel consensus comme par exemple cette feuille de route présentée par le leader de l’APP. Les derniers propos du ministre de la communication et des relations avec le parlement Ould Horma selon lesquels « il n’aura pas de rahil autre que celui de la démocratie et des élections » est largement édifiant sur la ténacité de l’aile politique au pouvoir d’organiser ces élections.
Mesurant à leurs justes valeurs les gros risques encourus par tout possible boycott de ces élections, qui pourraient consacrer son exclusion de l’avant-garde parlementaire et communale où elle bénéficie d’une représentativité imposante et fortement présente dans la discussion des projets de lois sous aux chambres du parlement, ainsi que consciente de la fermeté des autorités à aller coûte-que-coûte à ces scrutins, l’opposition est contrainte de chercher des alternatives médianes. L’initiative de Ould Boulkheir, rejetée depuis son lancement par cette coalition est assurément la mieux indiquée pour ne pas rater le train électoral déjà lancé sur la rampe. Dés lors qu’il en est ainsi, on comprend bien ces regains d’intérêt pour cette feuille de route, clairement exprimés par certains leaders politiques de la COD, même si au sein de cette opposition, l’unanimité fait défaut sur cette question.
Et comme dit l’adage, mieux vaut opter pour quelque chose que l’on peut obtenir immédiatement plutôt que pour quelque chose de plus de valeur mais que l’on n’est pas sûr d’obtenir plus tard « Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras ! » , la COD ferait mieux de ménager sa monture à temps pour espérer préserver un pied dans le parlement et les conseils municipaux, en allant à ces élections avec des garanties acceptables, que de continuer une lutte pour une alternative impossible où demain, au décompte des votes, elle se mordrait les doigts de regret pour avoir offert par inadvertance politique tous les postes éligibles à ses farouches ennemis, s’effaçant de la carte de représentativité pour une période qui pourrait être très longue, à la grande euphorie de la majorité, libre d’adopter sans veto tout ce qu’elle veut pour asseoir sa mainmise sur le pays.
Md O Md Lemine
Source : Le Rénovateur le 14/04/2013{jcomments on}
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source : www.kassataya.com
