Arrestation de terroristes du Mali en Mauritanie

(Les forces de sécurité placées le longdes frontières de la Mauritanie ont intercepté des terroristes qui fuyaient le Mali. Crédit photo : AFP)

Cinq djihadistes armés ont été appréhendés alors qu’ils tentaient de pénétrer en Mauritanie depuis le nord du Mali.

« La Mauritanie a fourni des efforts importants pour maîtriser ses frontières pour mieux assurer la sécurité de son territoire et garantir la stabilité du pays », a déclaré le ministre des Affaires étrangères Hamadi Ould Hamadi lors d’une conférence de presse organisée le dimanche 17 mars pour annoncer ces arrestations.

D’autres individus appartenant aux « groupes islamistes armés actifs dans le nord du Mali » ont été arrêtés alors qu’ils « tentaient de se faire passer pour des réfugiés », a précisé le ministre.

Le Haut-Commissaire pour les Réfugiés des Nations-Unies a compris que la Mauritanie avait procédé à ces arrestations « pour sauvegarder sa sécurité et celle de ses frontières », a noté le haut responsable.

« Les mesures prises par la Mauritanie pour assurer le contrôle strict de ses frontières constituent le meilleur service rendu à son voisin malien », a poursuivi Ould Hamadi.

Avec la guerre au Mali, « la Mauritanie est en première ligne », explique Sheikh Tourad Ould Eli, expert en terrorisme.

Le nombre de réfugiés frise les 150 000 personnes, précise-t-il.

En plus du camp de M’Bera, situé au sud-est de la Mauritanie, le projet de l’implantation d’un deuxième camp est prévu à Aghor, un site qui avait déjà abrité les réfugiés maliens durant les années 1990, dit-il.

« Abou El Hammam, nouveau leader d’Al-Qaida au Maghreb Islamique (AQMI), a proféré de graves menaces au début du conflit, affirmant que les combattants islamistes cibleront tous les états qui ont participé de près ou de loin dans la guerre en cours et refusé la neutralité », indique Ould Eli.

Le ministère français des Affaires étrangères avait, le mois dernier, exprimé les mêmes préoccupations concernant les éventuels dangers courus par la Mauritanie : « Les événements en cours au Mali…exposent le territoire mauritanien à des risques particuliers d’infiltration par des éléments terroristes ».

Face à cette menace, le gouvernement mauritanien aidé par ses partenaires a pris les dispositions nécessaires pour sécuriser son territoire.

Le lancement du Projet Sahel Occidental a eu lieu le 22 janvier dans le cadre des efforts visant à sécuriser les frontières terrestres, longues de plus de 5 000 kilomètres, de la Mauritanie, dont les 2 200 kilomètres de frontières communes avec le Mali. Le travail de lutte contre le terrorisme accompli par le Président Mohamed Ould Abdel Aziz s’est lui aussi avéré efficace, déclare l’universitaire Mohamed Ould Brahim.

« Sa politique de quadrillage du territoire national et les moyens importants mis à la disposition de l’armée n’ont pas tardé à porter leurs fruits », explique-t-il.

« L’armée mauritanienne a remporté plusieurs victoires contre l’AQMI et a réussi à endiguer les velléités offensives de l’organisation terroriste », ajoute Ould Brahim.

Un point de vue partagé par Cheikh Tourad Ould Eli, spécialiste du terrorisme.

« Si Ould Abdel Aziz n’avait pas opté pour une stratégie d’attaques préventives contre les bases des terroristes d’AQMI au Mali, la Mauritanie aurait subi le même sort que le Mali », explique Ould Eli.

La plupart des zones frontalières avec ce pays ont été déclarées par les autorités mauritaniennes « zones militaires fermées ».

Bakari Guèye

Source  :  Magharebia le 19/03/2013{jcomments on}

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