Plusieurs retraits de fonds appartenant à des entreprises nationales à capitaux publics, dont le total atteint 5,6 milliards (soit environ 18 millions de Dollars us), ont été effectués dans les livres de la Générale de Banque de Mauritanie (GBM), la plus importante banque d’affaires du pays, au cours des derniers jours.
La Générale de Banque de Mauritanie (GBM) est en zone de turbulences. Le capital de cette institution, 7,2 milliards d’ouguiya (environ 24 millions de Dollars us), est majoritairement la propriété de Mohamed Ould Bouamatou, également détenteur de l’une des plus importantes fortunes de Mauritanie, qui vit en exil « volontaire » au Maroc depuis plus de 2 ans.
L’exécution des opérations incriminées est attestée par plusieurs sources proches de la GBM, qui précisent qu’elles ont été directement effectuées par la Banque Centrale de Mauritanie (BCM), sur le compte de la GBM « en violation flagrante de la réglementation bancaire ».
Les entreprises publiques nationales et institutions dont les avoirs ont été retirés des livres de la GBM « suite à des ordres venus d’en haut » sont : la Société Nationale Minière (SNIM), l’Autorité de Régulation des Télécommunications, la SOMAGAZ, ATTM, le Port Autonome de Nouakchott (PAN), le Port de Nouadhibou. …
Au cours des dernières semaines, plusieurs entreprises dans lesquelles Mohamed Ould Bouamatou détient des intérêts, opérant dans divers domaines d’activités économiques (banque, télécommunication, ciment….) ont fait l’objet d’une série de redressements fiscaux à hauteur de 13 millions de Dollars us.
L’opposition et une partie de la presse privée nationale dénoncent « un acharnement du pouvoir » contre un opérateur économique national, à travers une instrumentalisation des institutions de la République.
Amadou SECK
Source : Les Afriques le 12/02/2013{jcomments on}
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