La Mauritanie met en avant son secteur extractif

(De nombreux projets sont en cours actuellement pilotés par la Société nationale industrielle et minière (SNIM) en partenariat avec des multinationales étrangères. Crédit photo : Jeune Afrique)

De passage à Paris le mercredi 6 février, à l’institut Français des relations internationales (Ifri), Taleb Ould Abdi Vall, ministre du Pétrole, de l’Énergie et des Mines de Mauritanie a loué le potentiel extractif de son pays devant une assistance composée, entre autres, de dirigeants d’entreprises étrangères et mauritaniennes.

« La Mauritanie est un bon exemple du renouveau minier après son héritage des années 1960. Depuis 10 ans, de nouveaux projets sont lancés dans l’extraction d’or et depuis 2006 dans la recherche de pétrole. Les investissements y sont attractifs », a déclaré Benjamin Auger, chercheur associé au programme Afrique Subsaharienne de l’Ifri pour introduire la conférence sur le thème des ressources naturelles en Mauritanie : opportunités et défis, avant de laisser la parole à M. Vall.

Le ministre mauritanien a commencé sa présentation en précisant les chiffres du secteur extractif de son pays. Celui-ci représente au total 30 % du PIB. Les activités minières dans le cuivre, le fer et l’or représentent à elles seules 27 % de la richesse nationale produite en Mauritanie. C’est dire l’importance stratégique de la filière extractive, pourvoyeuse de devises indispensables aux finances publiques du pays. Selon le ministre, beaucoup de permis d’explorations sont accordés et 82 sociétés minières sont implantées en Mauritanie.

De nombreux projets sont en cours actuellement pilotés par la Société nationale industrielle et minière (SNIM) en partenariat avec des multinationales étrangères comme le suisse Xstrata ou le canadien Kinross. « L’or connaitra une envolée de son activité. Une multiplication par cinq ou six du volume d’exportation est attendue dans un avenir proche, avec l’appui du groupe Kinross», a affirmé Taleb Ould Abdi Vall. De son côté, James Crossland, vice-président exécutif de Kinross a notamment souligné que son groupe était le plus gros investisseurs étrangers en Mauritanie et que la stabilité de son environnement juridique était un atout.

Projets

Le ministre du Pétrole, de l’Énergie et des Mines a poursuivi son exposé en évoquant le poids négligeable de l’or noir actuellement, mais qui sera amené à évoluer. Sur le bassin côtier, sept découvertes ont eu lieu, représentant un taux de réussite de 35 %. En 2013, huit prospects de forage sont prévus et les groupes pétroliers étrangers multiplient les recherches. Le malaisien Petronas a allongé la durée de vie du gisement de Chinguetti jusqu’en 2019, alors qu’il devait prendre fin cette année.

Le groupe français Total va effectuer un second forage de 4000 mètres d’ici à quelques mois, avec un taux de réussite estimé à 15 % en espérant ne pas dépasser le budget de 100 millions de dollars. Le premier puits qui a coûté 135 millions de dollars a été jugé décevant. Cependant, la présence du pétrolier français n’est pas dûe au hasard, le potentiel pétrolier mauritanien existe. Le bassin continental de Taoudeni a une superficie de 500 000 kilomètres carrés, soit pratiquement la superficie de la France.

Enfin, sur le volet sécuritaire, M. Taleb Ould Abdi Vall a rappelé son soutien au voisin malien et la nécessaire sécurisation des frontières. Pour lui, le pays ne doit pas retomber dans l’insécurité qu’il a connue avant 2009.

Ryadh Benlahrech

Source  :  Jeune Afrique le 08/02/2013{jcomments on}

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