Vivres pour les victimes de la sécheresse : La Banque Mondiale soutient la Mauritanie

(Crédit photo : anonyme)

Malgré une pluviométrie prometteuse, la Mauritanie reste encore fortement affectée par la sécheresse qui a décimé la majorité du cheptel des populations agropastorales, principale ressource de revenus pour ces familles aujourd’hui fortement éprouvées et nécessiteuses.

La Banque Mondiale consciente de cette triste réalité vient d’apporter son soutien au gouvernement mauritanien en mobilisation une subvention de 10 millions de dollars destinée à la distribution des vivres et des fournitures agricoles de secours aux communautés rurales victimes de la sécheresse prolongée qui a sévit dans le pays
Il s’agit d’une aide financière anti-sécheresse à la Mauritanie qui doit permettre à cet Etat d’assurer la sécurité alimentaire et l’achat de vaccins approuvée le 2 août dernier par le Conseil d’administration de la Banque mondiale. « Les fonds permettront de fournir des engrais aux riziculteurs, des produits vétérinaires et des vaccins pour le bétail aux éleveurs, des céréales aux communautés, et aidera le pays à faire face aux pénuries d’alimentation humaine et animale actuelles » indique l’organisme financier international selon lequel ces fonds apporteront un soutien aux programmes mis en place par le gouvernement visant à éviter la détérioration de la situation économique et des services sociaux face à la situation d’urgence engendrée par la sécheresse. Selon Anna Bjerde, directrice suppléante de la Banque mondiale pour le développement durable, région Afrique « les activités relatives au projet amélioreront la sécurité alimentaire et contribueront au redressement économique et au renforcement de la résilience face à la sécheresse ». notons par ailleurs que le montage financier à court terme se compose d’une subvention de 5 millions de dollars provenant de l’Association internationale de développement (IDA)*, le bailleur de fonds de la Banque aux pays les plus pauvres du monde, et d’une subvention de 5 millions de dollars du Programme de fonds fiduciaire en réponse à la crise des prix alimentaires (FPCR).Les fonds d’urgence permettront de constituer un stock de céréales de base, de réapprovisionner les stocks alimentaires d’environ 600 villages sur une période de 4 mois, et d’assurer la protection de près de 680 000 animaux de grande taille, notamment de chameaux, de bétail et d’ânes, ainsi que de vacciner 1,4 million de chèvres et de moutons. Les fonds apporteront un soutien à une nouvelle composante du Programme de réponse à la crise alimentaire dans le cadre du Projet de développement intégré de l’agriculture irriguée (PDIAIM) de l’État.

« La Mauritanie est un pays typique de la zone du Sahel, où l’élevage de bétail, qui peut représenter jusqu’à 44 % du produit intérieur brut agricole, demeure le principal moyen de subsistance et permet d’amortir l’impact des chocs économiques pour une grande partie de la population », déclara Vera Songwe, directrice des opérations de la Banque mondiale pour la Mauritanie.« Les fonds d’urgence devraient permettre d’aider la population de la Mauritanie, de contribuer à une meilleure prise en charge des problèmes actuels liés à la sécheresse et de renforcer la sécurité alimentaire ».

La réponse à long terme à la sécheresse actuelle de la Mauritanie passera par une accentuation des mesures d’adaptation au changement climatique dans sa production alimentaire et son agriculture.Le PDIAIM est l’un des principaux instruments dont dispose le gouvernement pour formuler une réponse à long terme pour ce qui est de la riziculture irriguée et la diversification des cultures dans la vallée du fleuve Sénégal, où la majorité du potentiel d’irrigation considérable du pays est encore sous-exploitée.

« Le projet mettra des stocks de céréales à la disposition des communautés rurales souffrant de graves pénuries alimentaires et protégera des millions de têtes de bétail contre les maladies », selon Christian Berger, chef d’équipe du projet.« Ces fonds permettront au gouvernement de répondre rapidement aux situations de menace pour les vies humaines dans les régions les plus sèches de Mauritanie ».

*L’Association internationale de développement de la Banque mondiale (IDA), fondée en 1960, aide les pays les plus pauvres du monde en accordant des prêts (appelés « crédits ») et des subventions pour la mise en œuvre des projets et programmes de nature à stimuler la croissance économique, à atténuer la pauvreté et à améliorer les conditions de vie des populations pauvres.L’IDA est l’un des principaux bailleurs de fonds aux 81 pays les plus déshérités de la planète, dont 39 se trouvent en Afrique.Les ressources de l’IDA apportent un changement positif dans la vie de 2,5 milliards de personnes vivant avec moins de deux dollars par jour.Depuis 1960, l’IDA a soutenu des activités de développement dans 108 pays.Le volume annuel de ses engagements est en constante augmentation et a représenté en moyenne 15 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 50 % de ce montant environ étant destiné à l’Afrique.

Source  :  World Bank via Le Rénovateur le 06/08/2012

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