Le gouvernement français suit attentivement le cas de Biram Ould Dah Ould Abeid et des militants de l’Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA), a déclaré au cours des dernières heures un porte-parole du Quai d’Orsay.
Accusés d’atteinte aux valeurs de la Mauritanie et de l’Islam, pour avoir commis un autodafé sur des écrits de rite malékite qu’ils accusent de faire l’apologiede l’esclavage, ces militants anti-esclavagistes incarcérés depuis plusieurs semaines.« Nous suivons avec attention la situation de BiramO uld Abeid et des militants de l’initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste actuellement détenus », a déclaré un porte-parole.
Avant d’ajouter: « nous rappelons notre attachement strict au respect de la procédure judiciaire et des droits de la défense. S’agissant d’unéventuel recours à la peine de mort, nous observons que la Mauritanie cesse d’appliquer ce traitement cruel et inhumain depuis 25 ans. La France rappelle son opposition à la peine de mort, entous lieux et en toutes circonstances ».
La question du journaliste à la laquelle répond le responsable gouvernemental laisse entendre que les militants anti-esclavagistes mauritaniens encourent la peine de mort pour apostasie.
Considérée comme un « cadeau » pour un pouvoir enbute à la forte contestation d’une opposition qui investit régulièrement la rue, à travers le rejetunanime de l’autodafé, l’affaire desmilitants de l’IRA risque de devenir un véritable « poison » exposantle pays au devant de la scène médiatique international. Non pas à travers des élections transparentes et une démocratie apaisée unanimement salués, mais plutôt avec la toile de fond des sujets qui alimentent habituellement l’afro pessimisme.
Source : Le Calame le 16/05/2012
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