Les imams de mosquées haratines ont lancé un appel à l’endroit des oulémas et des jurisconsultes mauritaniens à produire une fatwa claire, sans équivoque sur l’appréciation juridique (islamique) de l’esclavage.
Une pratique violente en Mauritanie dont l’histoire n’enregistre pas un seul jour de guerre sainte, ce qui aurait pu justifier l’asservissement d’un homme par son frère, selon eux.
Dans la conférence de presse tenue à la mi-journée du 8 mai 2012 à Nouakchott, certains imams de mosquées ont déclaré qu’on ne peut nier l’esclavage dès lors qu’il répond aux textes des docteurs de la loi. Mais ils ajoutent que les formes que l’esclavage prend en Mauritanie ne reposent sur aucun fondement juridique.
« Du tort a été fait aux haratines, déclare M’Bareck Ould Mahmoud, au nom de l’islam qui est venu clémence pour le monde. Il n’est pas venu pour une partie de la population contre une autre, ni pour élever une partie de la population sur une autre, mais pour l’égalité des gens ». Ould Mahmoud ajoute que les haratines demandent l’égalité et qu’on arrête le tort que beaucoup subissent au nom de la religion qui n’a rien à voir avec la pratique l’esclavage telle qu’elle s’est exercée en Mauritanie.
Le groupe d’imams qui émane de «l’Initiative en faveur du Bien, la Promotion de la Vertu, la Prévention du Vice » demande à l’Etat de faire appliquer les lois réprimant l’esclavage aux fins de l’éradication immédiate et définitive de cette pratique détestable.
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