C’est la fin d’un litige qui avait empoisonné les anciens et les nouveaux actionnaires de la BACIM Bank. En 2008, la banque qui cumulait des engagements incompressibles avait trouvé un repreneur en ECP, fonds américain de capital investissement qui gére actuellement un portefeuille de plus de 1,5 milliards de dollars aux quatre coins de l’Afrique.
ECP avait acquis 85% de la Banque pour 15,9 millions de dollars. Les négociations avaient été conduites, côté mauritanien, par Ousmane Kane, alors gouverneur de la Banque centrale de Mauritanie et, en tant que tel, prééminent dans les négociations qui concernaient un établissement financier en redressement judiciaire. Mais, aussitôt, les actionnaires se dressent contre une opération qui comportait pourtant, au delà de la transaction, une deuxième phase d’augmentation de capital. Ceux des actionnaires comme le sénégalais Moustapha Niasse, homme d’affaires, candidat malheureux aux derniéres présidentielles sénégalaises, qui n’avaient pas suivi l’augmentation, étaient dilués. Ainsi, Moustapha Niasse a vu sa part fondre de 20 à 3%. De telles configurations n’étaient pas pour plaire à ces anciens actionnaires dont l’homme d’affaires Mogueya. En réglant l’affaire, la BCM met définitivement fin à un litige qui n’avait pas raison d’être. Et la BACIM Bank rompt avec une ére d’exception. Le changement démarrera avec un nouveau label. Espérons que l’enseigne Orabank, qui l’intégre dans un vaste ensemble incluant les anciennes filiales de la Financial Bank, lui portera chance. Avec la BACIM Bank, la Mauritanie ouvre une fenêtre sur la zone CFA. A suivre.Source : Mauritanies1 le 15/04/2012
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