Mauritanie: Demande de révision de la loi anti-esclavagiste (ONG)

« La révision en hausse des peines encourues par les personnes coupables de pratiques esclavagistes et l’augmentation des indemnisations des victimes », souhaitent des organisations mauritanienne des droits humains.

Ce souhait, lesdites organisations l’ont exprimé en marge d’un atelier de validation de la feuille de route sur la mise en œuvre des recommandations du Rapporteur spécial des Nations-Unies sur les formes contemporaines d’esclavage s’est tenu à Nouakchott du 30 au 31 janvier 2012.

En outre, les organisations demandent la possibilité de se porter partie civile dans les affaires pour pratiques esclavagistes ». Ce, parce que, se justifient-ils, «les victimes d’esclavage ont besoin de conseil car ils renoncent facilement à leur droit sous l’influence des maîtres et de leurs proches. Dans notre pays, un voleur de téléphone portable peut écoper d’une peine allant de 3 à 5 ans de prison alors que la peine d’un esclavagiste, n’excède jamais 2 ans.»

Cependant, «les magistrats représentants le Ministère de la Justice ont fait bloc pour refuser ces révisions souhaitées. Cette position a crée une tension avec les représentants des organisations non-gouvernementales dans le groupe de travail numéro un. Ceci empêcha le groupe de compléter ses travaux et de valider les aspects de la feuille de route relatifs à la révision de la loi 048-2007 incriminant l’esclavage et les pratiques esclavagistes», affirment les organisations dans une déclaration conjointe parvenue à Alakhbar.

«Devant cette situation, les organisations de défense des droits humains ayant participé à cet atelier, s’indignent de ce manque de volonté d’éradiquer le fléau de l’esclavage, s’insurgent contre les efforts œuvrant pour une stagnation de la lutte pacifique contre l’esclavage.

Il a été toutefois important pour les organisations, d’appeler «à la raison et au dépassement pour débarrasser la Mauritanie de ce mal qui compromet son unité et son développement.» à «mettre fin , par une révision partielle de la loi 048-2007, à l’amalgame en supprimant la mention « présumé esclave » et corriger qu’il incombe aux personnes qui exploitent d’autres et faisant objets de plaintes – et non aux victimes – d’apporter la preuve qu’il ne s’agit pas de relation esclavagiste. »

Source  :  Al Akhbar le 14/02/2012

Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source : www.kassataya.com

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page