Programme FAM : Sensibilisation sur la CEDEF à Kiffa

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Une journée de sensibilisation et de débat sur la Convention pour l’élimination des discriminations à l’égard des femmes (CEDEF) a été organisée le 4 février 2012 à Kiffa par l’Association des Femmes Chefs de Familles (AFCF).

Cette activité rentre dans le cadre du programme FAM (Former et Agir en Mauritanie) initié par l’Ong française Agir Ensemble pour les Droits Humains en partenariat avec l’AFCF. L’objectif visé par ce programme est de contribuer au renforcement des capacités de la société civile mauritanienne à défendre et promouvoir les droits des femmes et à lutter contre toutes les formes de discrimination dont sont victimes les femmes mauritaniennes.

Le débat organisé le 4 février 2012 à Kiffa a réuni 40 participants pour la plupart des présidents de réseaux d’associations de la société civile et des avocats. Une journée qui a permis aux participants de comprendre les différents mécanismes et les textes qui régissent la CEDEF. Cette sensibilisation a également permis de préparer le cadre d’accueil du plaidoyer au niveau régional, confie Mme Salimata Sy, coordinatrice du programme pour l’AFCF et superviseur du débat.
Si l’objectif visé est de former et/ou renforcer les capacités des organisations de la société civile, les avocats sur les lois et les textes relatifs à la défense des droits des femmes, force est de reconnaître la méconnaissance de ces instruments juridiques par ces acteurs voire même les avocats sensés les appliquer. C’est pourquoi, un panel a été constitué pour mieux sensibiliser les acteurs principaux. Il s’est agi de revisiter les articles 13, 15 et 16 de la CEDEF concernant les droits des femmes, les mariages etc. pour mieux imprégner les concernés et voir comment les organisations de la société civile pourront se mobiliser sur la question. Pour ce faire, M. Ball Oumar Mamadou, consultant en la matière s’est permis de faire un rappel succinct sur les actes posés par la Mauritanie dans le cadre de la CEDEF. Il s’agissait donc entre autre besoin, de spécifier les réserves sur la CEDEF.
A en croire la coordinatrice du projet, les avocats ont manifesté leur volonté d’être mieux impliqués dans la formation pour bien s’outiller sur l’application des textes juridiques. En outre, un accent particulier a été mis sur les difficultés rencontrées par les femmes dans la défense de leurs droits. Cela relève, selon la coordinatrice, de leur méconnaissance de ces droits. Ce qui constitue un handicap majeur pour l’élaboration de techniques de plaidoyer et de communication afin de défendre les droits et de convaincre les décideurs étatiques sur les différentes formes de discriminations à l’égard des femmes.
Des recommandations ont été formulées à la fin des débats allant dans le sens d’imprégner les acteurs et de les orienter dans le cadre d’une bonne connaissance et d’une maîtrise des différents mécanismes du plaidoyer.

Compte rendu Ibou Badiane

Source  :  Tahalil Hebdo le 07/02/2012

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