Rencontre pour un Maghreb pacifié: La construction du Maghreb venue d’en haut a échoué

Entre 70 et 80 invités, dont des responsables d’organisations de la société civile, des hommes politiques et des chercheurs, principalement maghrébins, et de différentes autres nationalités, participent à la rencontre de Nouakchott pour un Maghreb pacifié.

La «Gestion des conflits» constituera l’un des principaux thèmes de la rencontre dont les travaux se tiendront du 25 au 28 décembre au palais des congrès de la capitale mauritanienne. Des résolutions sortiront de cette rencontre et un comité chargé du suivi de la construction maghrébine sera mis en place, a-t-on appris des organisateurs.
Il s’agit d’une initiative qui vient dans le cadre du printemps arabe maghrébin et intervient après une première rencontre organisée en avril 2011 à Tunis, laquelle, avait rassemblé plus de 70 organisations de jeunes et avait été couronnée par l’appel de Tunis.
A Tunis, des organisations maghrébines de tous bords avaient débattu de plusieurs thématiques et ont mis en place un comité de suivi auquel il a été confié la rédaction d’un mémorandum à soumettre aux responsables des Etats maghrébins pour les sensibiliser sur l’impératif de la construction maghrébine.
C’est dans ce sillage qu’il avait été décidé l’organisation de la rencontre de Nouakchott qui s’ouvre le 25 décembre afin de continuer la réflexion sur les thématiques qui concernent le Maghreb
«Nous sommes un groupe de jeunes qui portent l’idéal de la construction maghrébine que l’on veut pluriel, riche par sa diversité» affirme Abdessamad Filali président du comité de suivi de la conférence de Tunis, présent à Nouakchott, pour la rencontre prévue le 25 décembre.
M. Filali a précisé : «Notre démarche est novatrice. La construction du Grand Maghreb venue d’en haut a échoué, nous pensons qu’il faut la commencer d’en bas. Des citoyens et de la société civile qui s’approprient cette construction qui a déjà le soutien des Etats maghrébins. Nous sommes ainsi dans une configuration de partenariat pour dire au Etats : voila le projet voici ce que les peuples veulent nous voulons que vous nous suivez dans ce sens».
Interrogé sur des informations disant que la société civile qui participe à la rencontre de Nouakchott est principalement composée d’acteurs proches des gouvernements en place au Maghreb ; M. Filali a répondu que la rencontre est ouverte à tous les acteurs de la société civile et qu’ils y sont tous invités.
«Nous faisons participer toutes les tendances. Au Maroc par exemple, nous avons parmi nous, des jeunes de la Mouvement 20 février, du parti islamiste au pouvoir, des Amazighs et nous souhaitons la même chose, pour les autres pays du Maghreb, afin que tout le spectre politique soit présent», a-t-il dit au micro de notre reporter.
Expliquant davantage la démarche suivie par les organisateurs de la rencontre de Nouakchott, M Filali a indiqué : «Notre objectif est de mobiliser toute la société civile et la jeunesse mauritaniennes afin qu’ils s’inscrivent dans la démarche que le Maghreb a besoin d’eux, que les enjeux sont transnationaux aujourd’hui, et qu’il ne faut pas en faire une lecture nationale, afin que chacun puisse apporter sa pierre à l’édifice».
«Ainsi nous pourrons faire note union, participer à la civilisation humaine et rejoindre le concert des nations développées » a-t-il conclu.

IOM

Source  :  Tahalil Hebdo le 24/12/2011

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