COD/28 novembre: « Y en a marre » ou le « triste bilan » de Mohamed Ould Abdel Aziz

Sur le thème «Le Triste Bilan du Général», la Coordination de l’Opposition démocratique (COD) a commémoré hier lundi soir, la fête de l’indépendance à Nouakchott. Une réplique au discours du Président de la République, Mohamed Ould Abdelaziz, à la même occasion.

Pour une Mauritanie durable…

 

Ba Mamadou Alassane a placé cette commémoration dans son «contexte réel» : «cet anniversaire (…) nous rappelle les martyrs de la résistance (…) le sens du sacrifice, la force de l’engagement patriotique, l’abnégation, l’intégrité morale et intellectuelle que chaque mauritanienne et chaque mauritanien de ce temps-là (de l’indépendance- ndlr) avait mis à servir cette chère Mauritanie et à défendre sa souveraineté», a-t-il commencé. Ajoutant «qu’il y eut des hommes et des femmes ; nos ancêtres, nos parents, et pour certains d’entre nous nos compagnons de route qui, parce qu’ils croyaient en ce pays et avaient pour lui de grandes ambitions, avaient tout donné et n’avaient rien pris, en dehors de la satisfaction d’avoir accompli leur devoir de citoyens». Cette fête de l’indépendance lui rappelle également, selon lui «le combat inlassable que vous menez aujourd’hui pour l’avènement de la Mauritanie démocratique de l’espoir de notre peuple». Parce que «le passé a été l’œuvre des anciens, le futur appartient aux jeunes et le présent appartient à (nous) tous», d’après lui.

Pour Ba Mamadou Alassane, la COD rêve «d’une Mauritanie fraternelle et unie qui trouve dans la diversité de son peuple et la pluralité de ses cultures une source de richesse et cohésion et non un motif de division et de discorde». Ce qui est toujours réalisable: «nous avons traduit, pendant quelques décennies (…) ce rêve dans l’œuvre de construction nationale que nous avons entreprise». La Mauritanie que veut la COD est, selon son président en exercice, «une Mauritanie heureuse et prospère, dont les ressources doivent être bien gérées et entièrement consacrées au développement du pays et au bien-être de chaque citoyen, non d’une vache à lait que seuls quelques-uns d’entre nous traient pour leur propre compte».

Ce qui interpelle les citoyens à «toujours cultiver, comme avant, les valeurs de l’honnêteté et de l’intégrité et privilégier l’intérêt général sur l’intérêt particulier», a-t-il ajouté. Le président du PLEJ a dit que la Mauritanie telle que requise par la COD est «une Mauritanie forte et respectée». Précisant que cela interpelle les citoyens à œuvrer pour «l’émergence d’une armée républicaine dont les officiers, les sous-officiers et les hommes de troupes se tiennent, en dignes héritiers des martyrs de la résistance, au service de la Patrie et d’elle seule, non d’une armée qu’un officier putschiste prend en otage de ses ambitions de pouvoir».
Nous devons rêver, a-t-il dit, «d’une Mauritanie souveraine qui prend sa place dans le cercle des Nations, agit et interagit avec son environnement sous-régional et international en toute indépendance et suivant ses propres intérêts, non d’une Mauritanie qui tergiverse et s’aventure dans des alliances et des mésalliances diplomatiques hasardeuses et dangereuses. »

 

…Et non une « Mauritanie nouvelle »

 

La Coordination de l’opposition démocratique (COD) n’a pas mâché ses mots face au régime en place: «la Mauritanie nouvelle de Mohamed Ould Abdelaziz n’est pas, loin s’en faut, la Mauritanie de notre rêve à nous, ni de la génération des indépendances, ni de celles qui l’ont suivie», a-t-il dit.
Poursuivant que «l’unité nationale n’a jamais été aussi menacée qu’elle l’est aujourd’hui». Tirant, implicitement, sur l’AJD/MR et ses pairs extrémistes de tout bord: «certains segments du
pouvoir lui-même soufflent sur le feu de la discorde et s’emploient à réveiller les démons destructeurs du régionalisme, du tribalisme et de l’ethnisme», a-t-il poursuivi.

Économiquement, «les ressources du pays sont pillées sans vergogne par une prédation quasi-familiale et l’on veut nous faire croire qu’elles ont servi à réaliser des infrastructures qui, pour la plupart, datent de bien avant la prise du pouvoir par Mohamed Ould Abdelaziz», révèlent les propos du président de la COD.Sur la guerre contre le terrorisme, «l’insécurité règne dans nos villes et à nos frontières et nos troupes sont engagées en territoire étranger, dans une guerre qui ne fait nullement l’unanimité et le consensus national indispensables en pareille circonstance», d’après le président du PLEJ.

Sur l’emplacement de l’Armée sur l’échiquier national «la présence du général Mohamed Ould Abdel Aziz à la tête de l’Etat continue de nourrir, à juste raison, la polémique autour de la place de l’institution militaire sur l’échiquier politique ; empêchant ainsi l’armée nationale de se consacrer entièrement à sa véritable et noble mission», a martelé Ba Mamadou Alassane. Concernant la politique étrangère de Ould Abdelazi, Ba Mamadou Alassane a dit que «la diplomatie de notre pays patauge dans l’incurie et le tâtonnement, si bien qu’elle n’est même pas capable d’appréhender les profondes mutations en cours dans la sous-région et dans le monde, ni d’anticiper leurs conséquences inéluctables sur notre pays».

Il a conclu en disant que «nous avons le devoir sacré de répondre à l’appel de la Nation en danger, comme naguère les martyrs de la résistance, les bâtisseurs de la génération de l’indépendance et d’autres générations qui ont pris la relève et en ont été à la hauteur».

Synthèse d’El Mechri Ould Rabbany

 

Source  :  Noor Info le 29/11/2011

 

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