Les 20 autres manifestants arrêtés à Kaédi depuis samedi viennent d’être libérés à 22h gmt. La situation reste cependant tendue ce mercredi dans le sud de la Mauritanie en proie à des violences suite à des manifestations de protestations contre le recensement.
Les rumeurs contradictoires ajoutent à la confusion. Ainsi, la nouvelle de l’évacuation du jeune Bakari Bathily, grièvement blessé samedi, s’est révélée fausse. Joint par téléphone par Kassataya, un membre de la famille a confié, agacé, « que cette rumeur était infondée. Le malade n’était pas transportable dans un premier temps. Par la suite nous n’avons pas voulu le laisser partir sans accompagnement. Nous faisons face à des tracasseries administratives que nous espérons pouvoir surmonter jeudi avant midi inchallah ».
Une autre rumeur faisant état de la disparition d’un second manifestant a été formellement démentie par notre correspondant qui lui a rendu visite ce mercredi soir dans le quartier de killinkaré où il séjourne depuis son évacuation. « Moussa Bassel a reçu une balle à la clavicule. Il a marché de l’hôpital jusqu’ici, près de 700mètres et il est retourné par ses propres moyens à l’hôpital », nous a confié une source proche de la famille. Un autre proche des victimes s’est indigné de « l’exploitation malsaine qui est faite de la douleur des victimes et de leurs familles. Il y a beaucoup trop d’intoxications et de manipulations. Nous ne savons pas ce que cherchent ces personnes mais elles doivent respecter notre douleur dans cette épreuve douloureuse que nous traversons. Il ya par exemple des photos qui circulent sur internet disant qu’il s’agit de nos morts alors qu’il s’agit de victimes de la guerre en Côte d’ivoire. On reçoit des balles de notre Etat nous ne voulons pas en recevoir d’ailleurs ».
La tension était perceptible à Maghama ce mercredi avec l’incendie de la maison d’un individu soupçonné de connivence avec la gendarmerie. Il est en outre accusé d’avoir brandie une arme contre les manifestants le jour du drame. L’incendie n’a pas fait de victime corporelle, la maison ayant été abandonnée par ses occupants.
NB. Informations recueillies à 22h40 gmt de plusieurs sources par KASSATAYA
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