Les jeunes sont revenus encore à la charge, dans leur volonté de renouvellement de la classe politique, mais cette fois semble être la bonne.
Le ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation a reconnu, en fin de semaine, sous le récépissé N°008/1, une nouvelle formation appelée » Sursaut de la jeunesse pour la Nation « . Un parti des jeunes oui, mais pas avec ceux que l’on pensait avoir aux commandes !
Avec un bureau exécutif provisoire, présidé par Lalla Cheriva, on peut déjà parler d’une intense lutte interne qui a conduit à la mise à l’écart (? !) d’Abderrahmane Ould Deddi que l’on disait proche du président Mohamed Ould Abdel Aziz. Ensuite, le bureau provisoire qui comprend 53 membres est trop lourd pour être sérieux.
Sauf s’il s’agit, dans un premier temps, de ne mécontenter personne, en attendant de sortir du provisoire. Mais les élections auxquelles ce parti cherchera sans doute à prendre part sont dans moins d’un an et il faut bien que la machine soit bien huiler avant.
D’aucuns continuent pourtant à voir derrière la création de ce parti des jeunes la main du pouvoir.
Car sa présidente Lalla Cheriva, cadre supérieur de la Caisse de développement, est ancienne vice-présidente du parti dissout » El Assr « et avait été également membre du conseil national de l’Union pour la république (UPR), parti au pouvoir. Il s’agirait, pense-t-on, d’un simple débauchage pour servir ailleurs la même politique. Comme quoi, il ne faut jamais miser sur un seul cheval.
En tout état de cause, les Mauritaniens, notamment les Nouakchottois doivent s’habituer à voir de nouveaux visages dans la capitale, celle de jeunes qui vont affronter les anciennes générations.
Amar Fall
Source : L’Authentique le 12/09/2011
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