Le Collectif des Fonctionnaires et travailleurs victimes des événements de 89/91 marche…

pour exiger le rétablissement dans leurs droits légitimes.

 

 

 

Le Comité de suivi du dossier des victimes des évènements de 1989/1991 (REVE 89/91) a organisé, le lundi dernier une marche populaire pour dénoncer le retard accusé dans le règlement global et définitif de leur droit. Cette marche s’est ébranlée à partir de l’hôtel Marhaba à Nouakchott pour aboutir devant les grilles de la présidence. Tout au long de l’itinéraire, le cortège scandait des slogans pour protester contre l’immobilisme des pouvoirs publics dans le règlement de leur dossier malgré les promesses tenues. Les manifestants ont également exprimé leurs grandes craintes et leurs vives inquiétudes de voir leurs préoccupations renvoyer aux calendes grecques. Au cours de cette marche, ils ont décrit la situation précaire dans laquelle ils évoluent depuis leur rapatriement.

Ils ont profité de l’occasion pour rappeler que le recensement des fonctionnaires et agents de l’Etat victimes des années 1989, effectué par les autorités depuis bientôt 20 mois en vue de leur réinsertion, est resté lettre morte. Ces manifestants ont jugé paradoxal le fait que la reconstitution de leur carrière ait été subordonnée au recensement général des victimes des événements, puisqu’ils étaient déjà identifiés. Et ce malgré que le communiqué sanctionnant les travaux du conseil des ministres en date du 15 octobre 2009, mentionnait expressément « la régularisation immédiate de leur situation administrative ».

Les manifestants insistent sur le fait que ce problème de réintégration et réinsertion ne doit pas uniquement concerner les fonctionnaires, il y a aussi les travailleurs du secteur privé, les paysans et les éleveurs qui ont été particulièrement éprouvés durant ces événements, sans oublier les travailleurs et travailleuses du secteur informel. Autant de victimes qui continuent d’être affectées par cette plaie toujours béante et que les nouvelles autorités ne semblent accorder aucune attention particulière pour la soigner. Le cas policiers victimes des événements ont aussi été évoqué par les manifestants. En effet, malgré qu’ils ont été tous recensés en janvier 2010 et sont dûment identifiés par le Ministère de l’Intérieur, ce dernier continue de traîner les pieds pour livrer les données administratives concernant ces policiers à la Direction de Générale de la Fonction Publique.

Un autre signe de la persistance d’une mauvaise volonté des autorités à régler définitivement cette question, et que les manifestants ont mentionné, c’est le fait que la commission interministérielle mise sur pied sous l’ère du président renversé, chargée de régler cette question, ne sait pas réunie depuis lors. « D’ailleurs, on ne sait même pas si elle existe toujours, ni ce qu’elle est devenue » déplore un manifestant. Au terme de leur marche, les manifestants ont adressé une lettre ouverte au Président de la République pour lui rappeler ses engagements non tenus tout en l’invitant à lever ces blocages afin de les rétablir dans leurs droits inaliénables.

Ils ont enfin demandé aux autorités de prendre toutes les dispositions nécessaires en vue du règlement de cet épineux dossier vieux de presque deux décennies et qui continue d’influer négativement sur l’unité nationale et la cohésion sociale.

Source  :  lecalame.info le 11/08/2011

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