Processus du dialogue politique : Aziz et Messaoud jouent aux accélérateurs

De volte-face à un autre, le dialogue politique manifeste toujours des chances de se tenir, surtout avec ces 9 points proposés par le président de la république pour son lancement entre l’opposition et la majorité,

 

 

 

suivis de ces récentes nominations de chargés de mission au palais ocre, que des analystes avertis perçoivent comme une pièce maîtresse du dispositif de concertation que Ould Abdel Aziz compte mettre en place pour éviter cette fois à son projet d’ouverture tout échec.

Lors de leur dernier tête-à-tête, le président de la république Mohamed Ould Abdel Aziz a proposé à son interlocuteur et délégué de la coordination de l’opposition démocratique à la concertation, le président de l’assemblée nationale Messaoud Ould Boukheir, 9 points comme volets fondamentaux au lancement d’un dialogue politique constructif entre le pouvoir et l’opposition. Les négociations entre les partis de l’opposition et de la majorité doivent s’articuler des axes fondamentaux dont l’unité nationale, le renforcement de la démocratie et des libertés générales, la garantie de l’indépendance de la justice, la bonne gouvernance, le rôle des médias et leur liberté dans le renforcement de la démocratie, l’instauration de l’Etat de droit, un consensus sur l’opération électorale, la discussion du rôle et de la position de l’opposition, l’alternance pacifique au pouvoir et la consolidation des législations et des procédures assurant la neutralité de l’administration et son éloignement de la politique.

Messaoud, conciliateur

Par ailleurs, et pour mieux donner à ce processus du dialogue politique les chances de son démarrage effectif, le président de l’Assemblée nationale, a appelé Ould Abdel Aziz, dans son discours de clôture de la dernière session parlementaire de jeudi dernier, à prendre des initiatives décisives et rassurantes pour les parties concernées par le dialogue politique dans le pays. Le leader de l’APP a indiqué que le pays a plus que jamais besoin d’une concertation politique, ajoutant qu’il ne peut en aucun supporter l’échec ». Boulkheir a également prôné l’union des forces vives nationales, « comme un seul homme » pour faire face à tous les dangers qui guettent notre pays, quelles qu’en soient les origines ». Il a exprimé aussi son souhait que tous les acteurs politiques comprennent la nécessité de se mettre d’accord pour entamer un dialogue politique constructif, afin « de mettre le pays à l’abri des secousses douloureuses ayant frappé jusque dans notre environnement immédiat ».

Pas de dialogue avec la majorité

Au cours de leurs concertations de la semaine dernière sur les 9 points proposés par le président de la république pour le lancement d’un dialogue politique entre l’opposition et la majorité, certains leaders de la coordination de l’opposition démocratique, notamment son président en exercice et leader de la convergence démocratique Me Mahfoudh Ould Bettah, a émis des réserves contre certains de ces points. Il s’agit en particulier de la nature de la composition des parties prenantes dans la concertation, qui comptent en plus des délégués de l’opposition et de la majorité, deux autres représentants du président de la république Mohamed Ould Abdel Aziz. Mais, Me Mahfoud Ould Bettah écarte tout dialogue avec la majorité, précisant que toute ouverture politique doit se tenir avec le chef de l’Etat.

Amadou Diaara

Source  :  Le Rénovateur le 10/07/2011

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