Des marchés qui soulèvent des interrogations

Les PV de la Commission Centrale des marchés sont souvent truffés de « perles » de bonne gouvernance et le N° 29//11/CCM du mardi 24 mai 2011 ne fait pas exception.

 

 

 

Ainsi cette structure dont le rôle essentiel est de veiller au bon respect des règles de transparence et d’équité en matière d’attribution des marchés publics est souvent utilisée bon gré, mal gré pour fouler aux pieds le BA ba de ces règles.
Cette fois ci l’exemple vient sous la forme de l’approbation d’un projet de marché suite à une consultation simplifiée pour la fourniture de 1024 tonnes de ciment au Ministère du Développement Rural qui a adressé à la CCM la lettre n° 0561/MDR/SG du 17 mai 2011, relative à la demande d’approbation du projet de marché suite à une consultation simplifiée pour la fourniture de cette quantité de ciment.

Et bien sûr sans sciller la CCM a approuvé le marché passé quasiment de gré à gré avec la SOMACOGIR pour un montant TTC de 85 504 000 UM et un délai d’exécution de 15 jours.
Bien sûr le prix du ciment étant connu, un simple calcul permet de savoir que la tonne de ciment a ainsi été facturée 83 500 UM soit plus de 50% plus chère que le prix du marché. On suppose que la différence va aller dans différentes poches qui se trouvent à un niveau ou à un autre de ce processus décisionnel. Ma procédure de consultation simplifiée aurait été compréhensible si seules avaient été consultés les trois cimenteries que compte le pays et qui sont : Ciment de Mauritanie, Mafci et BSA Ciment. Bien entendu Somacogir va s’approvisionner auprès de l’un d’eux pour livrer le ciment mais ce faisant ce sont plus de trente millions d’ouguiya de ressources publiques qui seront dilapidées.
Sur un autre plan la CCM a aussi approuvé le marché des travaux de construction de la faculté des Lettres et des Sciences Humaines et les Résidences Universitaires des Etudiants pour le montant de 7 375 868 729 UM, un crédit d’impôt de 1 842 087 400 UM. Ce marché a été accordé à un groupement constitué du koweitien CANAR Trading and Contracting Company avec la mauritanienne BIS TP. Mais le hic et CANAR n’est pas commue comme une entreprise de travaux mais comme un bureau d’étude et d’ingéniering mais qui vient seulement de signer des accords de partenariat avec des entreprises chinoises comme la China Cacs development ou Metallurgical Construction Co., Ltd, Beijing Construction Engineering Group.
De là à penser que la marché sera sous traité il n’y a qu’un pas que certains ne se gênent guère de franchir.
BC

Source  :  Le Quotidien de Nouakchott le 30/05/2011

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