Du nouveau dans l’affaire Ould Dadde

Suite à un contrôle et un rapport de l’Inspection Générale d’Etat (IGE), Mohamed Lemine Ould Dadde, ex commissaire aux droits de l’homme, a été placé en détention préventive à la fin du mois d’août 2010, pour un détournement présumé de 279 millions d’ouguiyas.

 

Depuis lors, ce dossier, dont la conduite semble bizarre dans la mesure où il n’implique qu’un seul individu, dans une administration normale, au sein de laquelle les fonctions et responsabilités sont forcément partagées, a connu une certaine évolution.
Celle-ci est matérialisée par une avancée grâce notamment à un nouveau rapport de la cour des comptes dont les conclusions sont différentes de la copie rendue par l’IGE et plus favorable à la cause de l’ancien commissaire. Par ailleurs, suite à une série de commissions rogatoires lancées en décembre et exécutées par la Brigade Financière, le juge d’instruction dispose désormais des procès verbaux d’audition de plusieurs témoins : responsables au commissariat et fournisseurs.
Sur la base de tous ces éléments, qui constituent une phase décisive dans l’instruction, les avocats de Mohamed Lemine Ould Dadde ont produit une demande de remise en liberté provisoire il y a 3 semaines. Une requête rejetée au motif que l’intéressé présente le risque de s’enfuir.
En fait, au-delà de cet épisode concernant le refus d’une libération provisoire pour l’ancien commissaire, symptomatique de la nature de cette affaire, ses proches ont aujourd’hui un sentiment partagé entre l’espoir et la crainte. L’enquête sur la présomption de détournement étale de plus en plus « la faiblesse » des arguments de l’accusation et laisse entrevoir une issue « favorable ».Mais en même temps, ils doutent que la justice ait les épaules assez large pour prendre ses responsabilités.

Source  :  lecalame.info le 28/04/2011

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