L’instauration du rôle équitable des directions centrales est fondamentale

Le problème central de nos administrations c’est la non application de la loi car sans son application tout est faussé. Actuellement des milliers de dossiers sont en stand-by au niveau des administrations. Cette situation est causée par les changements des organigrammes des administrations centrales

 

et même par les mutations de portefeuilles, les dénominations des départements, parfois bizarres, voire la suppression pure et simple de départements dont les archives et les dossiers s’envolent avec !

Au niveau des dénominations et prérogatives ministérielles on constate que certains ministères naissent, d’autres s’éteignent, pendant que d’autres s’unissent ou se séparent, donnant lieu à des administrations éclatées ou fusionnées de telle manière qu’on ne sait plus qui fait quoi ou quoi dépend de qui.

Dans cette confusion, les compétences et les prérogatives s’entremêlent et beaucoup de dossiers tombent dans l’oubli s’ils ne sont supprimés expressément.

De même que, dans cette vague continue de désordre, on nomme des ministres et des secrétaires généraux incompétents en la matière lesquels ont tendance à délaisser des problèmes en suspens par ignorance, par oubli ou volontairement, s’impliquant parfois personnellement pour favoriser ou défavoriser x ou y pour des raisons de complicité, de népotisme ou pour d’autres raisons. Ils ne se concertent pas avec les directeurs centraux qui doivent donner leur avis conséquent sur la question. En outre les ministres politisent les problèmes par interférence directe entre et les secrétaires généraux d’autres ministères, de sorte que les directeurs centraux ne jouent plus leurs rôles et se voient très souvent retirer le dossier en question qui est désormais confié à un autre pour le traiter à sa guise.

Dans cette confusion beaucoup d’individus et d’institutions, y compris les ONG Nationales de développement, sont lésées tant sur le plan matériel que moral.

Les solutions sont urgentes et fondamentales pour d’abord maintenir au maximum les structures des organigrammes administratifs ainsi que les dénominations et prérogatives des départements. Autrement dit, ne nommer aux postes vitaux que des cadres compétents et conscients de leurs responsabilités et bien sûr, appliquer la contrainte en cas de fautes administratives majeures.

Ensuite redonner aux directeurs centraux leurs prérogatives et renforcer leurs compétences pour leur permettre de traiter sereinement les dossiers de manière équitable pour renforcer l’application des lois. Les partenaires et les investisseurs sont pour l’application des lois. Dans le monde entier le ministre et le secrétaire général supervisent mais n’interviennent pas pour politiser les problèmes administratifs qui relèvent de la continuité et de la force de l’administration pour sauvegarder les droits des peuples et leur avenir

Il faudra également instaurer la justice pour faire appliquer le principe de la sanction. Les directeurs, par exemple, doivent avoir la faculté de raisonner et de trancher équitablement sans la dictée de leurs supérieurs et même d’autres administrations qui télescopent toutes les administrations créant une confusion, par complicité, qui perturbe à grande échelle les droits des gens et de l’Etat lui-même. Car parfois le ministre ou le secrétaire général d’un département, par opportunisme ou sous une quelconque influence, traite les dossiers à sa guise, de manière aléatoire et injuste.

Par conséquent les directeurs centraux doivent jouir de la confiance et de l’appui de l’Etat pour mener à bien leur mission capitale dans la transparence et l’équité.

Nous pensons que c’est inacceptable à tout point de vue car cela se fait en dehors d’une étude juste et raisonnée. Sans l’application stricte de la loi qui sanctionne les fauteurs, le citoyen qui se sent toujours lésé n’a aucune confiance en cette administration sans âme ni conscience et cela nous l’avons dit lors du débat national sur l’extrémisme et le terrorisme puisque beaucoup de gens ont affirmé que c’est l’une des causes de l’extrémisme qui verse inévitablement dans l’anarchie.

Que chacun donc gère son secteur dans la transparence et la légalité et quand les gens et les institutions morales sentent l’équité, l’Etat s’en ressent favorablement.

C’est cette confiance réciproque qui renforce l’Etat et ses administrations et crée le champ favorable à la paix et à la tranquillité sociale.

Boumouzouna

Source :  Chemsiyatt le 06/03/2011

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