Hausse des Prix : La Fédération du Commerce ne veut pas être un bouc émissaire

La Fédération Nationale de Commerce affiliée à l’Union nationale des employeurs de Mauritanie a organisée au siège de l’UNPM une conférence de presse pour expliquer sa position vis-à-vis de la hausse des prix des premières nécessités

 

et pour répondre aux diverses accusations lancées ces derniers temps par certains politiques.

Le président du bureau de la fédération, M. Sidi Mohamed Ould Oumar, a vivement dénoncé la manière dont certains médias ont rendu compte de ce qu’ils ont appelé « La flambée des prix pour certaines denrées alimentaires».
Il a expliqué que les commerçants mauritaniens ont toujours assuré un approvisionnement régulier du marché et à des prix sans commune mesure avec ceux pratiqués dans la sous région. Concernant l’accusation de monopole, Ould Oumar a affirmé qu’aucun importateur n’a jamais eu des entraves et que le marché mauritanien est l’un des plus ouverts au monde dans la mesure ou, même des étrangers peuvent venir y commercer librement. Seulement a-t-il dit, il est vrai que le commerce est une activité si risquée que beaucoup d’entre nous, ont fait faillite. Prenant la parole à son tour, le président du Conseil supérieur de la fédération du Commerce Monsieur Sidi Mohamed Ould Ghadda s’est apesanti sur le rôle important joué par les commerçants mauritaniens qui sont les seuls de la sous région à avoir toujours relevé le défis de l’approvisionnement en quantité suffisante des marchés. Concernant les prix Ould Ghadda a montré chiffres à l’appui que les prix pratiqués par les importateurs sont très loin d’avoir subi la hausse connu sur la marché international. Selon lui le niveau élevé des stocks a fait que la plus part du temps le consommateur mauritanien ne ressent même pas les variations de prix. M. Sidi Mohamed Ould Ghadda a aussi souligné que pour lui la hausse de certains produits comme le sucre s’explique essentiellement par la spéculation de certains traders qui dominent le marché mondial. Pour montrer la responsabilité des commerçants mauritaniens il donné un tableau comparatif des prix entre le Sénégal et la Mauritanie pour le sucre, l’huile et la farine qui selon beaucoup moins cher ici que là-bas. Ould ghadda a fustigé certains qui parlent d’un kg de blé à 50 ouguiya affirmant que ce prix n’a jamais été pratiqué ces dix dernières années. Il notamment souligné qu’aujourd’hui grâce à Internet on peut aisément connaître les prix des produits de première nécessité et que si quelqu’un faisait l’effort de les chercher il saurait que les commerçants mauritaniens sont de vrais patriotes qui s’adonnent à une activité à très hauts risque et assure un approvisionnement régulier du marché à des prix raisonnable. Enfin il a rappelé que certains pouvaient être induit en erreur s’ils ne s’enquéraient pas des prix auprès des importateurs car le circuit de distribution est faussé par la multiplication des charges qui font que le détaillant imputent ses charges sur le produit le rendant encore plus cher. Il a rappelé qu’il y a lieu de mener à ce niveau une réflexion pour trouver la solution idoine.
Il a noté le rôle des autorités mauritaniennes pour approvisionner le marché en réduisant les taxes pour certains de ces produits afin de les garder à un niveau de prix raisonnable.
Les membres du bureau se sont ensuite prêtés aux questions des journalistes.
 

BC

Source  :  Le Quotidien de Nouakchott le 09/01/2011

 

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