Le calvaire des populations de Demel Deuk

Le programme du président de la république pour mettre en place les infrastructures de base ne va pas sans dommages collatéraux.Ainsi à Rosso dans le cadre du lotissement du quartier de Demel Deuk, des nombreuses familles ont vu le fruit d’une vie de labeur réduit en poussière en quelques minutes ;

certains n’ont pu retenir des larmes.Il faut dire que l’opération a crée une véritable psychose, car ces gens sont invités à aller s’installer dans un no man’s land où rien n’y est encore fait à part l’adduction de l’eau potable.

La nouvelle ville n’existe que sur papier (pk7) et c’est un véritable calvaire que vivent les populations la bas. D’abord le cout du déplacement qui est exorbitant (250 UM) l’aller-retour, ensuite la scolarité des enfants sans compter le toit sous lequel s’abriter qui est inexistant et en cette période où un vent glacial souffle dès le crépuscule il y a de quoi hérisser les cheveux sur la tète. En outre certains correctifs apportés au plan initial auraient pu éviter certains dégâts mais le pays étant ce qu’il est il est impossible de faire entendre raison aux techniciens. En plus, comme l’a laissé entendre un ingénieur de la place ; le choix des dimensions des rues n’est pas proportionnel à l’espace. Par ailleurs le recensement lui aussi a connu des ratés car on sait que dans ce quartier la famille c’est dans le sens large du terme or les agents recenseur ne tiennent en compte que le père de famille ce qui crée un imbroglio qu’on n’arrive pas à éclaircir. L’opération de lotissement en soi est bénéfique car le quartier était une fourmilière et en cas de sinistre même une charrette aurait des problèmes pour se rendre sur le lieu, mais avant de procéder au déplacement des populations vers le nouveau lieu il faut un minimum d’infrastructures. Or ici la formule c’est « on casse tout après on verra » mais comme ce « on verra » tient plus à de l’improvisation qu’a une étude sérieuse les populations ne sont pas encore sortis de l’auberge.Les autorités disent à qui veux les entendre que tout est bien dans le meilleur du monde alors que les populations remuent ciel et terre pour trouver une oreille attentive à leurs préoccupations. D’ailleurs certains se sont regroupés au sein d’un collectif et ont adressé une lettre au ministre de la tutelle.

Amadou Ndiaye (Correspondant à Rosso)

Source  :  Le rénovateur le 04/01/2011

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