Les parents des deux filles présumées esclaves accusent. « Elle leur rend beaucoup de services »

famillefilletes_arafatL’altercation ayant opposée les membres de l’Ira, fidèles à Biran Ould Abeid à la police d’Arafat1n’a pas encore fini de livrer tous ses secrets. Après une semaine tumultueuse ponctuée de vérités et de contre-vérités, les parents des deux filles présumées esclaves par l’Ira sont sortis de leur coquille pour dénoncer

les agissements de ladite organisation. Dans une conférence de presse organisée pour la circonstance, ils ont balayé d’un revers de la main les accusations de l’Ira qu’ils considèrent comme un préjudice pour leurs enfants. Pour marteler leur ire, ils déclarent qu’ils comptent porter plainte contre le président de l’Ira, Biram Ould Abeid.

La moughata d’Arafat n’oubliera pas de sitôt cette semaine du 13 décembre. Les heurts, ayant opposés les membres de l’Ira aux policiers d’Arafat1 tardent encore à livrer tous ses secrets. Une semaine après les faits, les parents des deux filles (Aicha Mint Brahim et Fatimetou Mint Mahmoud) ont accepté de lever un coin du voile. Accompagnés de Brahim Boubacar, frère ainé d’ Oumouleimine Mint Bakar Vall, ils reviennent sur les événements
Fatimetou Mint Mahmoud, mère d’Oum Issa Mint Tayfour précise qu’elle a eu écho des rumeurs publiés par la presse et que ces accusations leur ont causées beaucoup de préjudices. « Cette dame n’est pas leur maitresse, elle leur rend beaucoup de services et ma fille est avec elle parce qu’elle la traite comme elle traite ses propres filles, donc ce n’est pas un cas d’esclavage. » déclare-t-elle
Salem Mint Tayfour, père d’Oum Issa Mint Tayfour’ « j’ai été surpris par ces accusations, c’est une injustice, je demande la liberté de Mouloumnine ».
Oum Issa Mint Tayfour « nous ne sommes pas des esclaves. Elle nous traitait comme elle traite ses propres filles. Elle nous apprenait le coran, elle nous rendait beaucoup de services. Il y a une familiarité entre nous et Oumouleimine. »
Le frère de Oumouleimine Mint Bakar Vall, Brahim Ould Bakar Vall a, de son côté déclarait que sa sœur a été une victime. Revenant sur les faits, il déclare « La police est venue avec des membres de l’Ira, parce qu’ils ont porté plainte contre elle. Arrivés à la maison, des membres de l’Ira ont voulu faire le travail de la police. Heureusement la police a intervenu. »
Il précise encore« Les gens qui sont venu à la maison sont des gens de l’Ira. La police est intervenue une bonne dizaine de mn après avec le préfet, nul était l’intervention de la police, les fillettes allaient avoir tous les problèmes du monde. Birane est venu avec la police, mais il y’avait un groupe qui a précédé Birane et c’est ce groupe qui voulaient enlever les fillettes. »

Poursuivant son témoignage, il affirme « ma sœur a été dénoncée par une voisine. Il parait que c’est l’épouse d’Ahmed Ould samba. Elle est partie leur dire qu’il ya des filles qui travaillent chez ma sœur comme esclaves. C’est pourquoi les parents des filles sont venus témoigner devant tout le monde. Ces filles n’ont jamais travaillé, comme nous tous, chacun peut habiter chez un parent. Elles font la même chose que leurs sœurs qui sont à la maison. Elles étudient, elles apprennent le coran, elles dorment dans une chambre climatisée. Elles viennent de la chemama et les parents n’ont pas de quoi leur nourrir et il n’ya pas d’école. C’est leurs parents qui les ont confiées à des parents pour qu’elles soient éduquées et logées et nourries. Donc je ne peux pas parler de cas d’esclave car l’esclavage n’existe plus en Mauritanie. Les filles sont là de leurs propres grés, elles l’ont affirmée devant le procureur, devant les policiers et tous les procès verbaux sont là. »
Pour savoir si l’altercation entre l’Ira et les forces de l’ordre a bel et bien eu lieu, il ajoute « il fallait qu’ils arrachent les enfants aux mains de l’Ira. »
Il a déclaré par la suite que le groupe de Biram Ould Abeid, « a saccagé le domicile de sa sœur, lundi dernier et qu’ils se réservent le droit de porter plainte contre lui ». Rappelons qu’Oumouleimine Mint Bakar Vall se trouve toujours entre les mains de la police après la plainte déposée contre elle par Biram Ould Abeid.Ce dernier aussi se trouve actuellement entre les mains de la brigade mixte de la gendarmerie dans le cadre de l’enquête demandée par le procureur de la République .
Dialtabé

Le Quotidien de Nouakchott



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