500 cas de femmes et 6 de maris victimes en Mauritanie. La violence conjugale est un mal récurrent en Mauritanie, selon l’Association de Lutte contre la Dépendance (ALD), qui organise ce dimanche une journée de réflexion sur ’les moyens et procédures de lutte contre les violences basées sur le genre’.
L’objectif de la journée est de sensibiliser les auxiliaires de justice au fonctionnement de la justice, les informer des cas d’injustices dont sont victimes les femmes et de les amener à s’approprier les grands principes édictés par les conventions internationales sur les droits du genre.
Selon la présidente de l’association, Toutou Mint Ahmed Jiddou, depuis le début de l’année 2009 à ce jour, son ONG a relevé 500 cas de violences conjugales à l’encontre des femmes (contre 6 cas de violences commises par des femmes contre leurs maris), dont les 300 cas, les moins graves, ont trouvé une solution à l’amiable au niveau de l’association.
’Les 200 autres cas, d’une extrême gravité, ont été transmis à la police et à la justice pour leur trouver une suite conforme aux lois’, a indiqué Toutou Mint Ahmed Jiddou.
Parallèlement au traitement des cas de violences conjugales, l’ONG a pris en charge plus de 200 enfants fortement perturbés par les conflits au sein du ménage.
Se fondant sur le fait que ces violences conjugales sont généralement dues à la pauvreté extrême au sein du ménage, l’ALD initie actuellement un programme devant permettre aux femmes de disposer d’Activités génératrices de Revenus (AGR), avec l’appui de partenaires parmi lesquels le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA).
Source : PANA le 14/11/2010
