dur, dur d’être favori

A première vue, il y a comme une malédiction qui frappe les favoris de Sarkozy. Ca s’est produit dans tout plein de domaines depuis quelques mois et ca s’est confirmé avec le remaniement. Ces derniers temps avoir les faveurs du président, c’est presque l’assurance de se planter.

 

 

Dernier exemple en date peut être le plus frappant, en tout cas le plus frappé, Jean Louis Borloo. Donné favori pour Matignon, vanté par le président pour ses qualités intellectuelles et consensuelles, il est sacrifié sans pitié sur l’autel de l’idéologie majoritaire insensible à son méritoire brushing.

Et Borloo n’est pas un cas isolé. Avant l’été, voici le sémillant patron d’Europe 1, Alexandre Bompard présenté comme hyper favori pour prendre les rennes de France télévision. Patatras, c’est le très discret Rémy Pflimlin qui est nommé. Battu aux régionales, Xavier Darcos est pressenti pour présider château de Versailles. Mauvaise pioche. Aillagon reste en place. Et encore David Martinon archi favori à Neuilly. Il échoue et s’exile aux Etats Unis. Et aussi le fils dorloté, Jean Sarkozy annoncé à la tête de l’EPAD. Caramba, encore raté. Et enfin David Kessler favori disait-on pour Arte et qui se voit coiffé au poteau par Véronique Ceyla.

A croire, vraiment, qu’une malédiction frappe les protégés du chef de l’état dès que l’opinion est avertie du destin qui leur semble promis. Comme si un effet boomerang venait automatiquement contrarier les volontés du château. Comme une sorte d’effet pervers de ce que Villepin appelle « l’esprit de cour ». Etre le favori du patron n’est plus un avantage mais un handicap. Nicolas Sarkozy qui se vantait d’être le DRH du parti socialiste n’est plus tout à fait celui de son propre entourage.

 

Patrice Bertin

 

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page