Le Président sénégalais Abdoulaye Wade serait-il dans le viseur de la mouvance Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI) ? D’après le journal sénégalais « Le Quotidien » les « jihadistes » reprocheraient au Sénégal l’extradition de trois mauritaniens et trois marocains, membres de l’organisation.
Pour « venger ses frères », le groupe terroriste aurait selon les mêmes sources, menacé de représailles l’Etat sénégalais.
La mouvance Al Qaeda au Maghreb Islamique aurait-elle trouvé une autre proie ? Après la Mauritanie, c’est l’Etat voisin du Sénégal qui serait dans le viseur de la nébuleuse mouvance. Selon le quotidien sénégalais, Aqmi aurait reproché le Sénégal d’avoir extradé vers leurs pays respectifs trois salafistes marocains et trois salafistes mauritaniens. Selon les menaces d’AQMI rapportées par le journal, le Sénégal n’était pas en droit d’extrader les trois mauritaniens et marocains arrêtés à Dakar vers leur pays d’origine.
Selon les mêmes sources, les menaces viseraient directement le président de la République. Des menaces qui ont été prises au sérieux par le gouvernement sénégalais, puisque depuis le 23 octobre, la sécurité du président de la République a été renforcée par 5 nouveaux agents du Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale (Gign) et 5 autres éléments de la Brigade d’intervention polyvalente (Bip) de la police, note la source.
Une menace qui est entrain de créer une paranoïa au sein de la sécurité présidentielle sénégalaises. Ces derniers sur le qui-vive depuis cette alerte, commencent à inspecter le fauteuil destiné au Président de la République sénégalais lors des rencontres. Venu présider la Journée internationale des écrivains, le Président Wade était accompagné par de gros bras. Des snipers du Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale (Gign), encagoulés, remplissaient les terrasses des immeubles voisins, rapporte le journal sénégalais L’As dans sa livraison du samedi 6 novembre.
Les représentations diplomatiques ne semblent pas échappées à ce dispositif de sécurité. D’après la source, les ambassades d’Israël, des Etats-Unis d’Amérique et de France sont en état d’alerte depuis des semaines.
Pour rappel Mohamed Nadane, Moulaye Abdallah Aldani et Mohamed Bright Nadanecours ont été interpellés à l’Aéroport international Léopold Sedar Senghor de Dakar, le mardi 29 mai 2010, dés leur descente d’avion par la Division des Investissements Criminelles (Dic). Pour leur défense, les présumés terroristes avaient affirmé aux policiers sénégalais être en escale à Dakar. Des allégations qui n’avaient pas convaincu à l’époque la police sénégalaise, obligée de demander le concours de leurs homologues marocains pour démasquer les passagers encombrants. Dans leur enquête, les autorités policières du Maroc s’étaient rendu compte que les trois individus susmentionnés sont membres de la Jeunesse Islamique et musulmane combattante, une organisation liée à Al Qaïda et qu’ils seraient recherchés dans le royaume chérifien pour attentat. 4 mois jour pour jour, les autorités sénégalaises avaient répondu favorablement aux sirènes des autorités marocaines concernant la demande d’extradition. malgré le niet de leur avocat qui avait invité la chambre d’accusation à ne pas donner un avis favorable à la demande,les présumés terroristes furent extradées vers le Maroc, dans la nuit du lundi 20 au mardi 21 septembre par le vol AT 502 de la Royal Air Maroc (RAM).
Dialtabé
Source : Le Quotidien de Nouakchott le 10/11/2010
