Dans une démarche sans précèdent, l’Inspection Général de l’Etat a pris la décision de suspendre la signature de Directeur général de l’Agence Nationale pour l’Aviation Civile Saleck Ould Mahfoudh.
Cette mesure conservatoire serait intervenue après que les limiers de l’IGE aient découverts des manquements graves et des trous financiers inexpliqués dans la gestion de l’agence.
On parle de 120 millions d’ouguiyas. Un comité restreint composé du Directeur général adjoint et du directeur financier, est désormais chargé de pourvoir aux dépenses les plus urgentes comme les salaires et les factures quotidiennes.
La même source nous apprend que le rapport provisoire devrait lui être remis ce mardi 16 octobre, afin qu’il y apporte ses observations. Mais d’ores et déjà et connaissant les qualifications de l’inspecteur en question (celui là même qui rendit visite au Commissariat aux Droits de l’Homme et aux Relation avec la société Civile), il y a fort à parier que les observations sont plus que justifiées. Après cette mise en demeure Saleck Ould Mahfoudh aura dix jours pour essayer de se justifier. Il faut souligner que depuis qu’il est à sa tête c’est la deuxième fois que l’ANAC est empêtrée dans un scandale administratif ou financier. Ce fut d’abord le scandale des autorisation d’atterrissage et de survol vendues comme du pain et maintenant ce rapport qui selon plusieurs sources concordantes est accablant. Mais ce qui aurait aggravé son cas c’est que le directeur de l’ANAC aurait aggravé son cas en essayant d’intimider les inspecteurs en se prévalant de rapports privilégiés avec le président Aziz. Il faut rappeler que le budget de l’Agence de l’aviation civile est de 800 millions d’UM sans compter tout ce qu’elle peut générer comme ressources elle-même.
BC
Source: Le Quotidien de Nouakchott
