Derniers préparatifs pour Bruxelles : Il ne s’agit plus de rééditer 2007

On est enfin entré dans la dernière ligne droite de la tenue, avec l’appui de l’Union Européenne, de la Banque Mondiale et du Programme des Nations Unies pour le Développement, les 22 et 23 Juin 2010 à Bruxelles, de la Table Ronde des partenaires au développement de la Mauritanie.

Selon les documents officiels, le gouvernement de Moulaye Ould Mohamed Laghdaf a revu à la baisse les ambitions qu’il avait tout d’abord affichées. Il ne s’agit plus de rééditer la réunion de décembre 2007 au cours de laquelle la Mauritanie avait obtenu de ses partenaires au Développement des promesses de financement de plus de deux milliards de dollars.
La Mauritanie va donc se retrouver avec tous ses bailleurs de fonds pour la première fois depuis le retour du pays à l’ordre constitutionnel pour. Pendant cette table ronde elle présentera les grandes orientations stratégiques du Gouvernement et son programme d’investissement public. La Mauritanie fera le point sur les actions menées en termes de bonne gouvernance et déclinera les perspectives. Elle fera le point sur l’état de la mise en œuvre des engagements du Groupe Consultatif de 2007. Elle essayera de mobiliser les partenaires au développement pour contribuer au financement du programme d’investissement public du Gouvernement;. En fin, elle présentera au secteur privé les opportunités d’investissement dans les secteurs porteurs.
L’argument qui pourrait militer en faveur lors de l la tenue d’une telle réunion est qu’en 2007, certains bailleurs, aujourd’hui en assez bons termes avec la Mauritanie, ne s’étaient pas prononcés. C’est le cas notamment de l’Allemagne qui avait prétexté attendre son budget 2008, de la Chine à l’époque en froid avec la Mauritanie, des Emirats Arabes Unis dont le représentant a dit ne pas avoir reçu d’ordre, du Japon, du Qatar et de la Libye qui étaient absents, et même du FMI qui avait évité de donner des chiffres.
Aujourd’hui les organisateurs veulent inscrire cette réunion dans le cadre du retour à la normalisation de la vie constitutionnelle marquée par l’élection, le 18 Juillet 2009, d’un président de la République et pour faire face aux défis d’ordre économique, social et sécuritaire auxquels le pays est confronté. Le CSLP III, en cours de préparation, devrait dans son plan d’actions 2011-2015 concrétiser cette ambition nouvelle.
Avec pour principal argument l’émergence d’une gestion assainie des deniers publics pour une amélioration équitable du bien-être de chacun des citoyens, le gouvernement compte convaincre ses partenaires pour le financement de son ambitieux PIP (Programme des investissements)
La Mauritanie a conclu en mars 2010 un ambitieux programme triennal (2010-2012) de réformes macro économiques et structurelles, appuyé par une Facilité de Crédit Elargi du FMI. Ce programme, qui a pour objectif principal de jeter les bases d’une croissance forte et durable, accorde une place importante à la réduction de la pauvreté telle que définie par les nouvelles autorités du pays.


Bouna Cherif, Le Quotidien de Nouakchott



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