SEM l’Ambassadeur de France en Mauritanie chez le ministre de la Justice

Comme nous l’avions évoqué dans l’un de nos précédents postings, à l’instar du pouvoir mauritanien, le Quai d’Orsay fera de son mieux pour ne pas s’ingérer dans les affaires intérieures de Nouakchott.

Même si Paris, pour des questions citoyennes, ne peut rester indifférente devant la tournure des comparutions du jour, qui portent sur des présumés meurtriers de ses ressortissants touristes, à Aleg un certain décembre 2007.

Le mobile de l’entretien qui s’est déroulé hier entre l’Ambassadeur de France SEM Michel Vandepoorteraccrédité auprès de notre pays et le ministre de la justice M Abidine Ould Khairi, ne serait pas loin de ce contexte judiciaire décisif pour la justice mauritanienne, qui doit s’efforcer de montrer qu’elle est en mesure de traiter le problème sans grosses erreurs.

Qui doit également prouver qu’attachée à la préservation de son indépendance d’une part, elle l’est aussi par rapport à la dignité au sang des autres, qui peuvent jauger la Mauritanie dans sa manière de se hisser au dessus de la politique du cœur et des sentiments.

Le ministre de la justice aurait-il donc assuré son interlocuteur que le droit prendra son cours et que justice sera faite sans pressions, ni négligence ?

Ou bien encore, SEM le diplomate français, serait-il, venu apporter de son pays et surtout des parents des victimes français du drame d’Aleg, un pardon, capable d’être d’un grand bien pour le sort de jeunes embrigadés qui ne savent pas ce qu’ils font ?

Passée de 30 ans à 6 ans, la peine prononcée contre Ould Sidiya serait-elle tombée d’un cran en raison de cette rencontre entre les deux hommes dont la teneur n’a encore été révélée ?

Toujours est-il que, quelques mois après l’assassinat des touristes français à Aleg, le seul survivant du carnage, resté longtemps sous le choc et en convalescence, avait exprimé ses excuses pour ces très jeunes enfants qui jouent avec la mort, brandissant des kalaches sans beaucoup comprendre la portée de leur acte.

A cela, s’ajoute le fait que le sort de l’actuel otage français détenu par l’Aqmi et enlevé du Niger, reste beaucoup accroché sur celui de la mise en liberté de certains détenus salafistes mauritaniens, dont Nouakchott refuse toujours la relaxe, sans passer d’abord par les tribunaux et répondre de leurs actes terroristes.

 

Source  :  www.emjad.net  le 17/05/2010

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page