Les universités anglophones se disputent les étudiants étrangers

Le retour des étudiants internationaux sur les campus après la crise sanitaire a été plus rapide que prévu aussi bien aux États-Unis qu’en Australie ou au Royaume-Uni. Mais dans ces trois pays, les universités apparaissent plus dépendantes que jamais des frais de scolarité acquittés par ces étudiants, constate “Bloomberg”.

Courrier Expat – La fermeture des frontières durant la crise du Covid a rendu flagrante une faiblesse majeure du modèle économique qui régit l’enseignement supérieur dans plusieurs pays anglophones : la dépendance excessive des universités à l’égard des étudiants étrangers pour équilibrer leur budget. “Trois ans plus tard, rien n’a pas changé et la concurrence fait rage entre les établissements anglophones pour tenter de capter cette manne”, rapporte Bloomberg.

Les chiffres alignés par le site d’information américain sont édifiants. Au cours de l’année universitaire 2018-2019 – juste avant la crise sanitaire –, 5,5 millions d’étudiants ont quitté leur pays pour poursuivre leurs études à l’étranger. En Australie, leur présence aurait généré l’équivalent de quelque 26,9 milliards de dollars ; au Royaume-Uni, 30,8 milliards de dollars ; aux États-Unis, pas moins de 44 milliards.

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Rien d’étonnant si l’impact de la pandémie sur ce qu’il est convenu d’appeler “le marché des étudiants internationaux” se chiffre également en dizaine de milliards. Un manque à gagner collossal qui a de lourdes répercussions. En 2020-2021, en Australie, la baisse des effectifs a ainsi entraîné de nombreux licenciements et des réductions de salaire massives pour le personnel restant – jusqu’à 15 %, selon les syndicats.

Mais trois ans après le début de la pandémie, les observateurs font un premier constat plutôt rassurant : “Sur les campus, le retour à la normale se confirme plus rapidement que prévu.” C’est le cas aux États-Unis, où plusieurs grandes universités voient les nouvelles inscriptions retrouver les niveaux d’avant la crise. En Australie, rien qu’en février dernier, 143 000 nouveaux étudiants étrangers se sont inscrits. Quant aux universités britanniques, elles peuvent espérer atteindre avec plusieurs années d’avance l’objectif fixé pour 2030 : 600 000 inscrits venant de l’étranger.

Trouver d’urgence de nouvelles sources de revenus

 

Le deuxième constat est moins positif. “Alors que le financement public de l’enseignement supérieur est en baisse dans la plupart des économies avancées”, les experts pointent déjà, en ce qui concerne le recrutement des étudiants internationaux, des tensions et des risques de ralentissement.

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Source : Courrier Expat – (Le 06 avril 2023)

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