Mauritanie-Mali : le torchon brule entre Nouakchott et Bamako sur fond de commerces et de pâturages

Des boutiques mauritaniennes fermées à Bamako, des troupeaux mauritaniens interdits de pâturage au Mali. Deux faits marquants cette semaine des tensions entre Nouakchott et Bamako.

 Pour les observateurs, ces fermetures reflètent des tensions diplomatiques sous-jacentes, ou une volonté du Mali de réduire l’influence économique étrangère dans certains secteurs. Elles risquent de fragiliser les relations bilatérales, surtout si elles ne sont pas accompagnées d’un dialogue diplomatique clair. Les dernières expulsions massives de maliens par les autorités de Nouakchott y sont pour quelque chose.  Bien que moins médiatisée récemment, cette interdiction s’inscrit dans une longue série de différends frontaliers entre les deux pays, notamment autour de l’accès aux ressources naturelles (eau, pâturages).

Le Mali a, à plusieurs reprises, restreint l’accès des éleveurs mauritaniens à ses zones de pâturage, invoquant des raisons de sécurité et de souveraineté territoriale. Avec la fermeture des commerces, les flux financiers sont interrompus, ce qui affaiblit la capacité de la Mauritanie à capter des revenus extérieurs. L’interdiction de pâturage et les fermetures de commerces accentuent la vulnérabilité économique de ces zones, déjà exposées à l’insécurité et à la sécheresse. Ces deux bombes à retardement sont le fruit de la gouvernance militaire à Bamako.

 

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 

 

(Reçu à Kassataya.com le 05 septembre 2025)

 

 

 

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