États-Unis – Étudiants étrangers : l’administration Trump veut limiter la durée du séjour à quatre ans

Les étudiants étrangers qui bénéficient d’un visa F peuvent actuellement rester aux États-Unis tant qu’ils sont inscrits dans une université. Le ministère de la Sécurité intérieure entend mettre un terme aux “abus” et renforcer la capacité du gouvernement à “contrôler et superviser” leur séjour dans le pays.

Courrier Expat – Encadrer plus strictement la durée du séjour des étudiants étrangers aux États-Unis : tel est l’objectif de la mesure annoncée le 27 août par le ministère de la Décurité intérieure (DHS), rapporte CNN. “L’administration Trump propose une nouvelle règle qui limiterait la durée pendant laquelle les étudiants étrangers sont autorisés à rester dans le pays”, explique le média américain.

Jusqu’à présent les titulaires d’un visa F, réservé aux étudiants, peuvent rester aux États-Unis pendant toute la durée de leur cursus – autrement dit, tant qu’ils sont inscrits à l’université. La nouvelle règle fixerait une durée maximale de séjour de quatre ans.

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“Pendant trop longtemps, les administrations précédentes ont permis aux étudiants étrangers et aux autres détenteurs de visas de rester aux États-Unis presque indéfiniment, ce qui présente des risques en matière de sécurité, coûte des sommes incalculables aux contribuables et désavantage les citoyens américains”, a déclaré dans un communiqué un porte-parole du DHS.

Le même communiqué accuse les étudiants étrangers de “profiter de la générosité des États-Unis” en devenant des étudiants “pour toujours”, inscrits en permanence dans l’enseignement supérieur “afin de pouvoir rester aux États-Unis”.

Or, si un cursus de premier cycle aux États-Unis dure généralement quatre ans, la préparation d’un doctorat peut durer beaucoup plus longtemps, souligne le Times Higher Education. Sans compter que “les opportunités de recherche, les changements de cursus et d’autres circonstances peuvent également influer sur la durée nécessaire pour décrocher un diplôme”.

Les journalistes également visés

Pour Miriam Feldblum, qui préside un groupe de responsables d’établissements d’enseignement supérieur, ce projet est “inutile” et “contreproductif”. “Non seulement il nuira aux étudiants internationaux, mais il affaiblira la capacité des universités américaines à attirer les meilleurs talents, ce qui ne peut qu’affecter notre compétitivité.”

En mai, l’administration américaine avait déjà suspendu pendant plusieurs semaines les demandes de visas étudiants, rappelle CNN. En juin, elle a annoncé qu’elle allait désormais surveiller l’activité des demandeurs sur les réseaux sociaux pendant le processus de candidature. Depuis le début de l’année, elle a également révoqué plus de 6 000 visas étudiants sous divers prétextes.

 

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Source : Courrier Expat (France) – Le 03 septembre 2025

 

 

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