Mauritanie : version 2.0 de l’Afrique du Sud au cœur du Sahara

La Mauritanie n’est pas l’Afrique du Sud version apartheid, cette politique de ségrégation raciale mise en place par le parti national sud-africain en 1948 et a pris fin officiellement en 1991 avec l’accession au pouvoir du prisonnier le plus célèbre du monde entier Nelson Mandela.

Mais la Mauritanie est un état raciste depuis son indépendance en 1960. Les locataires du palais de Nouakchott de Mokhtar Ould Daddah à Ould Ghazouani ont basculé dans une version moderne de l’apartheid en divisant les Mauritaniens. Cette comparaison avec l’Afrique du Sud est raison. L’apartheid en Afrique du Sud était une politique de ségrégation raciale stricte, tandis que la Mauritanie a été marquée par des divisions raciales et ethniques depuis son indépendance. En Afrique du Sud, l’apartheid a été officiellement aboli en 1991, tandis que la Mauritanie continue de faire face à des accusations de racisme et de discrimination.

Nelson Mandela est une figure emblématique de la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud. En Mauritanie, les dirigeants successifs ont été critiqués pour leur rôle dans la perpétuation des divisions raciales. Bien que la Mauritanie ne soit pas une réplique exacte de l’Afrique du Sud de l’apartheid, elle présente des similitudes en termes de divisions raciales et de politiques discriminatoires comme en témoignent aujourd’hui les nominations monocolores dans tous les secteurs encore plus visibles dans l’armée et les forces de sécurité et la justice et l’Education nationale. La Mauritanie a été critiquée pour ses pratiques discriminatoires, notamment en ce qui concerne les droits des Harratines (descendants d’esclaves) et des Afro-Mauritaniens. Bien que des lois aient été adoptées pour abolir l’esclavage, leur application reste souvent insuffisante, et des pratiques discriminatoires persistent dans divers aspects de la vie quotidienne.